Deux frères, une sœur, des funérailles, une ambiance vintage, un disparu, des chiens errants, des transats, des gauchers supérieurs aux droitiers (ça j’ai aimé !), un lac, une vieille Porshe, des faux gitans, de la drague, beaucoup de tendresse et de douceur. C’est à peu près ce que je retiens de ce Tristesse club qui m’a enfin permis de découvrir Vincent Macaigne, cet acteur de ce que l’on pourrait catégoriser dans ce que l’on appelle la « nouvelle nouvelle vague ». Et quelle découverte ! J’aime sa voix, son flegme, son charme, ce côté « loser en passe de réussir ».
Ce qui ressort de ce film c’est à mon sens véritablement cette ambiance désuète, cette musique coquette et ce trio d’acteurs qui fonctionne parfaitement bien.
J’ai été emportée par cette atmosphère, par cette fratrie en quête de leurs origines, en quête d’un passé disparu auquel ils ont voulu échapper pour, le pensaient-ils, mieux s’en porter.
Or, si le film évoque un sentiment, c’est bel et bien celui de ne pas s’escarper de ce qui ne va pas dans nos vies, au sein de relations qu’elles soient familiales, amicales, amoureuses ou professionnelles. Ce tristesse club vient nous dire qu’il est plus sain et plus pertinent d’affronter la difficulté pour ensuite repartir de plus belle, sur une route nouvelle.
C’est fin, doux, véritablement atypique : le film a une vraie teinte unique.
Ajoutez à cela la présence de Noémie Llovsky qui fait une courte apparition dans une scène hilarante et vous obtenez une vraie réussite.
Definitly, le cinéma français va bien !