Sans pour autant dire que je l’ai aimé, j’ai précisé que le premier volume du Nymph()maniac tant attendu de Von Trier m’avait assez emballé. Le second opus me met, lui, en rage. Rien de moins.
Quid de cette ode odieuse, malsaine et surtout creuse, faussement intellectuelle et ratée ?
Joe (Charlotte G) poursuit le récit de sa vie de Nymphomane auprès de Seligman, toujours à son écoute. Les jeunes années de Joe se trouvent désormais derrière elle (dommage car de ce fait Tracy Martin (Joe jeune) a disparu de notre écran) et Joe, désormais femme et mère de famille, se livre a des expériences sexuelles de plus en plus hardcore et dégradantes. Des expériences qui du moins, ne la rendent pas heureuse.
Tout ce qui suit est glauque au plus haut point : des séances de fouet qui s’organisent comme on prendrait rendez-vous chez le dentiste ou le psy (rendez-vous qu’elle devrait d’ailleurs booker de toute urgence) à ces passages où Joe laisse son fils, bébé, seul (merci d’ailleurs de nous faire revivre la fameuse scène du balcon d’Antichrist) : vous avez manqué d’inspiration Monsieur Von Trier ? Contactez-nous en cas de besoin nous pourrons peut-être vous donner quelques idées de scénar’. Cette scène / réflexion sur le refoulement de la pédophilie me laisse également sans voix.
Tout ce qui suit est bête et sans fond comme ces pseudo phrases et références censées apporter du fond (justement) et un côté intellectuel au film : « Je suis vierge, je suis donc pur et innocent » : pour la énième fois Monsieur Von Trier, la sexualité n’est pas sale, ne plus être vierge ne signifie pas que nous soyons salis mais merci pour votre inquiétude à ce propos… Cette pseudo réflexion sur le christianisme d’Orient et d’Occident – vous nous expliquez le but et la finalité ? Tous ces poncifs, personnellement, j’en ai ma claque. Je ne vois pas ce que cela apporte.
Tout ce qui suit est à la limite du racisme comme cette scène où deux hommes noirs semblent se disputer Joe : on m’explique le message ici s’il vous plait ?
Que penser de la fin (dans la cour) et de la scène finale (dans la chambre) ? Je suis sans voix, vraiment.
Tout cela me fait dire que Lars Von Trier est capable du meilleur (Melancholia) comme du pire. Nous sommes face au pire ici, sans aucun doute.