C’est une comédie légère que je m’apprêtais à voir ce lundi lors de l’avant première d’Hippocrate et c’est en fait un film franchement bien écrit, réalisé et joué que j’ai pu découvrir. Réaliste de surcroît il me semble. Mais cela, seuls les experts du milieu médical pourront le confirmer.
Hipprocrate c’est donc l’entrée dans le monde du travail de ce jeune interne confronté à son premier « vrai » job en milieu hostile -pardon – hospitalier. L’hôpital au sein duquel Papa exerce.
On y parle donc d’entrée dans le monde du travail, d’émancipation, de passage à l’âge adulte, de prises de décisions… Mais au delà de tout ça, il est question d’assumer ses actes. Qualité hautement responsabilisante qui signe l’entrée dans le monde des « grands ».
Mis à part quelques courts passages quelque peu appuyés (usage de la musique entre autres) le film fonctionne pour son côté réaliste. Je pense à ce propos que ma scène préférée – car la plus forte – est celle de la réunion entre le directeur de l’hôpital et le personnel hospitalier au cours de laquelle chacun revendique son droit à un meilleur statut. C’est franchement fort et « réplicable » à tous les secteurs. Symbole d’un peuple en marche, d’une communauté qui se bat pour ses droits.
Il semble donc que ce jeune interne de 23 ans soit en fait l’archétype de toute une génération : à la fois confiant et paumé, fort et tellement désarmé face à la réalité d’un monde mouvant, évoluant au sein d’une société en crise.
Un film tout en résonance.