Mes amis mais c’est du génie ! J’ai découvert le cinéma de Quentin Dupieux. Il était temps vous me direz. J’avais suivi la sortie de Rubber qui m’avait pour le moins interpellée sans pour autant m’entrainer dans une salle de cinéma.
Cette fois, cette promesse d’incongruité mêlée à la présence de Benoit Poelvoerde ont fini de me convaincre. Et quel ne fût pas mon plaisir !
J’ai totalement adhéré à cet univers si particulier, à cette atmosphère loufoque où règnent à la fois une maitrise parfaite de l’art Cinématographique (ici sous la forme du huis clos) et une foutraquerie totale du propos. Le mélange est explosif et m’a conquise.
J’ai ri !
Ce film confirme, s’il le fallait, l’énorme talent de Benoit Poelvoorde : ce mec n’est vraiment pas loin d’être mon acteur français (oui OK belge) préféré. Il est d’une maitrise mêlée à une folie douce qui confèrent au propos du film une vérité encore plus grande. Il exprime ici son grand talent oratoire dans la peau de ce commissaire en charge d’une affaire de meurtre.
Dans le contexte de notre société qui impose de rechercher les faits tangibles, la Vérité pour contrer ces « alternative facts » et autres théories complotistes, et surtout face à la réalité de notre monde où tout se rigidifie AU POSTE m’est apparu comme une bouffée d’oxygène, un apparté qui nous convie à l’évasion. Le film nous invite à une parenthèse enchantée durant laquelle il est possible de penser autrement, de changer les codes, de renverser les règles établies sans pour autant nous perdre. Les repères restent là, bien ancrés. C’est de l’ordre du génie de pouvoir nous sortir d’une réalité et d’en proposer une nouvelle qui puisse être aussi rapidement acceptée. Le film est au final une vraie réflexion sur cette société qui nous juge sans cesse. Qui nous scrute et nous juge. La précision avec laquelle est traité le propos donne une vraie ampleur à cette comédie somme toute simple et basique (réf).
En voilà un film d’intérêt public qui mêle avec brio rire et esprit.
Foutraquement bon !