Allons bon (oui je voulais dès le début désacraliser cet article et lui ôter tout éventuel accent sulfureux, d’où le choix de cette expression quelque peu désuète) on m’avait promis du sexy, de « l’interdit au moins de 18 ans » et j’en passe. N’y aurais-je vu que du feu ? Non. Il semble que je ne sois pas la seule à avoir vu en ce 50 shades of Grey un condensé de niaiseries et de séquences peu folichonnes.
Reprenons depuis le début. Les livres (3 tomes tout de même, c’est qu’elle en avait des choses à raconter la romancière) ne sont pas passés entre mes mains. Aucun intérêt pour le sujet au moment où cette histoire très « culcul » comme j’aime à l’appeler (sans jeu de mot facile, ça non) fit les choux gras de la presse (je revois encore les chroniqueuses et autres journalistes se délecter de la lecture de quelques passages bien salés lors d’émissions télé et radio). C’est donc vierge de (quasi) toute information que je suis allée voir le film (oui parce qu’en revanche, lorsqu’il est question de film, là je réponds présente !).
Dès les premières séquences j’ai compris que ce que j’allais voir n’allait pas me plaire plus que cela (oui je nuance car je ne peux pas dire non plus que j’aie détesté la séance). Des gros plans appuyés, des dialogues écrits par je ne sais quel scénariste, des symboliques un peu lourdingues et puis des acteurs manquant, il faut le dire, d’étoffe.
Premier soucis, il faudra attendre, et attendre encore au final, pour que je parvienne à ressentir la tension sexuelle qui unit Ana et Christian. Ca ne viendra quasi jamais. Ah si, je dirais presque que seules les séquences durant lesquelles la voix de Beyoncé retentit m’ont permis de sortir de cette platitude presque morne. Je dois dire que j’ai le sentiment d’avoir été plus excitée par certains épisodes de Docteur Quinn (Docteur Mike et Sully, tout ça tout ça).
Non vraiment, j’aurais aimé faire mentir les critiques rigides et parfois mauvaises langues des principaux media ayant publié leurs papiers ce matin mais cela m’est impossible. Si la BO est réussie, les acteurs ne rendent pas service à l’histoire et rien de sexuel ni même sensuel ne transparait dans ces 2h de film.
C’est en fait la gestion du marketing autour de la sortie du film qui m’aura bien plus émoustillée : des infos distillées au compte goutte, des images par ci par là, des informations contradictoires…
Ah ça oui, les medias savent faire monter le désir !