Le festival bat son plein et déjà on voit la fin approcher. Définitivement, les bonnes choses filent bien trop rapidement. Par ailleurs le rythme s’accélère puisque la compétition officielle nous propose désormais jusque 3 films par jour : plus que jamais des choix s’imposent, il est impossible de tout voir.
Mes choix du jour se sont facilement tournés vers le film des Dardenne et vers celui d’Assayas.
Pour ce qui est dès frère Dardenne, je ne comprends toujours pas ce qui a bien pu se passer. Moi généralement si réceptive à leur cinéma social, j’attends encore que leur opus démarre. Ce n’est pas tant un problème de rythme : le film en a bien un, lent certes, très, très lent mais existant et bien trop morne pour moi. Mon encéphalogramme était totalement plat durant toute la durée de la projection et vous serez aisément d’accord pour dire que c’est peu souhaitable. Le pire est sans aucun doute ce sentiment qui ne m’a pas quitté pendant la projection : je n’avais strictement rien à faire de ce qui pouvait se passer sur cet écran. Pas d’émotion, pas d’intérêt pour cette « affaire », pas d’affinité avec les personnages, rien. Pas une once d’affinité pour ce qui se tramait. Je suis donc passée totalement à côté de cette fille inconnue.
Le ressenti de Personal shopper est bien différent. Même si je n’ai pas non plus été transcendée par cette histoire et par ce film, je lui reconnais le mérite de m’avoir tenue en haleine et de m’avoir quelque peu crispée. Les histoires d’esprits et de revenants, ça me crispe quelque peu.
Le jeu de Kristen Stewart est intéressant et tout en tension sans pour autant me bluffer. Ce sont surtout quelques anachronismes qui m’ont gênés (oui je suis une pragmatique). Quelqu’un dira à Monsieur Assayas qu’il est impossible d’envoyer des sms en « inconnu » / en cachant son numéro. Ça peut sembler être de l’ordre de l’anecdote mais ça ne m’a pas aidé à « croire » au / en ce film. C’est certes différent ce que ce réal nous a proposé précédemment mais je trouve que le film pêche par un manque de fond. L’intrigue est légère. J’ai la sensation qu’Olivier Assayas a tenté quelque chose de novateur mais qu’il a perdu un morceau de son film en court de route. Pas vraiment une révélation.
Petite journée avec « uniquement » 2 films au compteur. Pour mieux affronter l’attente survoltée du nouveau film du jeune / grand Xavier Dolan.
À suivre !