Le week end bat son plein et les festivaliers prennent leurs marques. Et râlent toujours.
Au programme de ce dimanche ensoleillé et radieux : deux films, l’un italien, l’autre français dans des styles diamétralement opposés. Cela ponctué par un déj en terrasse face au Palais des Festival, un détour par le Carlton afin de déposer mon livre auprès de Monsieur Gilles Jacob (vous avez manqué cet épisode, retrouvez le ici) puis une plage de repos bien appréciable et appréciée en bord de mer histoire de recharger les batteries.
Soleil, cinéma, plage, palmiers et bronzage : mon paradis à moi c’est #Cannes2015 !
Alors on voit quoi à Cannes ?
Mia madre de Nanni Moreti, film en compétition officielle
- J’ai découvert ce réal à Paris, bien avant de découvrir Cannes, avec son Habemus Papam qui m’intriguait fortement et m’avais conquise. Je suis de près, depuis lors, la trajectoire de cet homme que j’apprécie. C’est un grand ami du Festival : tous ses films y passent et il fut il y 2 ans président du Jury. Bref un habitué.
- Son film est un bijou de subtilité, de délicatesse et d’intelligence. Ces mots peuvent semble galvaudés et bien clichés mais je vous assure qu’ils sont mesurés.
- Le réal a perdu sa mère il y a peu de temps (dans la vraie vie) et a souhaité évoquer cette perte via ce film. Vous imaginez facilement à quel point l’œuvre aurait pu être racoleuse voir larmoyante. C’est tout le contraire. La délicatesse, la subtilité et l’intelligence je vous disais.
- Il s’agit en fait d’une inception. Même si le film s’appelle « mia madre », le personnage est en réalité la fille de cette dame, Margerita une « jeune » quinqua divorcée, séparée de son copain, quelque peu paumée en fait. Son frère est joué par Nanni M lui même et tous deux veillent leur mère au seuil de sa vie. Je parlais d’inception car Margerita est réalisatrice et tourne un film qui se fait le socle de ses angoisses et de sa remise en question. Il est évident que cette Margerita est le moyen qu’a trouvé Nanni Moreti pour évoquer ses doutes, pour extérioriser ses questionnements intimes sur son métier et sur sa vie d’homme. C’est brillant et juste.
- La création, le tournage de ce film dans ce film est un excellent moyen de rendre hommage au cinéma
- Le coeur du film, son focus principal est de montrer à quel point il est difficile de continuer à gérer sa vie lorsque l’on fait face à des événements douloureux. Comment continuer à gérer son travail ? Sa vie de famille ? Sa vie personelle ?..
- Le film, juste et prenant de bout en bout atteint son paroxysme à la dernière seconde avec cette ultime réplique pleine de vie.
- Réplique qui m’a cueillie à froid et qui m’accompagnera longtemps.
- Tout simplement beau, subtil, délicat et intelligent.
- Mention spéciale pour l’actrice principale qui semble apporter au film toute sa pudeur et sa fragilité
Maryland d’Alice Winocourt, Sélection Un Certain Regard
- Mathias Schonaerts, mon cousin belge, joue dans ce film (oui la simple ressemblance / consonance de nos noms de famille me fait penser qu’il pourrait être de ma famille, on a les délires et les aspirations que l’on peut !)
- Il s’agit d’un polar pas mal ficelé, grand public, qui marchera très certainement en salle
- Cela dit je n’ai pas de coup de cœur
- Ah oui, Diane Kruger joue également dans le film
- Pour vous la faire courte : Mathias (toujours très animal et donc sexy) est payé pour assurer la protection de Diane K dont le mari gère des affaires louches avec le gouvernement.
- Il y a du sang, des armes, des regards langoureux, des maux de tête et des projets d’ailleurs
- Mais ça ne décolle jamais vraiment et il faut le dire, ça ne va pas chercher bien loin.
- Un polar sympathique que je conseille aux amateurs de genre voilà tout.
NB : Les amis ne pensez pas que je ne fais les choses qu’à moitié. Je peaufinerai ces articles dès que possible et les agrémenterai de photos et autres bandes annonces des films dont je vous parle. Toutes les infos sont sur le site officiel du Festival.
paule
Mia Madre
Je sors toute bouleversée de cette projection.
Rien à enlever ni à rajouter à ton commentaire.
Tout simplement un beau film que je n’oublierai pas de sitôt.
Merci Barbara pour tes critiques sensibles et intelligentes, justes et sobres.
Barbara GOVAERTS
je prends connaissance de ton commentaire à l’instant et t’en remercie.
Très beau film, sensible en effet et sans aucun doute la plus belle réplique finale de tout le cinéma de 2016.