On associe la plupart du temps l’été à la chaleur, au vu de la météo de ces derniers jours, on dira que l’on peut se contenter de douceur. La douceur c’est d’ailleurs ce que je retiens de ce film lituanien vu en avant première lundi soir au clair de lune, « à la fraîche » (ce n’était carrément plus de la douceur à ce stade mais bel et bien une caillance.)
Le film en question est Summer, un film lituanien.
Sangaïlé est une jeune fille de 17 ans mal dans sa peau. Elle passe l’été avec ses parents dans leur villa au bord d’un lac en Lituanie. Au cours du séjour elle fait la connaissance d’Austé, une fille de son âge, aussi extravertie que Sangaïlé est timide et mal dans sa peau. Une amitié va se créer qui les mènera toutes les deux vers un épanouissement certain.
Ce film a été primé au Festival de Sundance (une référence en matière de cinéma US indépendant) pour la qualité de sa mise en scène et je reconnais en effet que le film tire toutes sa force de cette mise en scène délicate, parfois peu raffinée (certaines allusions sont parfois lourdes) mais toujours maîtrisée.
La photographie du film est magnifique. L’été transpire par tous les pores des deux jeunes femmes et, par extension, par tous les pores de l’écran. C’est d’ailleurs un comble d’avoir eu si froid en le regardant !
La jeune réal se régale donc à filmer ces jeunes femmes que tout oppose et dont le rapprochement va panser les blessures de l’une et donner matière à « pouponner » à l’autre (qui se rêve en couturière et photographe de renom.)
L’histoire est jolie mais jamais le film n’a réussi à m’emporter. C’est un sentiment de déjà vu (et en mieux de surcroît, la naissance des pieuvres de Céline Sciamma par exemple) qui m’a envahit. Il s’agit là d’une sorte de roman d’apprentissage sur l’amour et les premiers émois amoureux joliment conté et assez poétique mais qui ne trouve jamais vraiment son positionnement et donc, ne parvient pas à se détacher de ce que nous avons déjà vu.
La métaphore de l’apprentissage du pilotage d’avion est bien vue. Avant même le fait de chercher à prendre de la hauteur sur le monde qui l’entoure, j’ai ressenti comme une envie de trouver l’apesanteur qui lui manque et qui lui offrira la stabilité qu’il manque à sa vie.
En clair, il fallait qu’elle s’envoie en l’air pour que sa vie prenne un tout autre sens. Oui, c’est un peu facile je vous l’accorde sans pour autant être niais non plus. Le propos est juste et bien ficelé. Pas de quoi non plus crier au génie pour une telle trouvaille scénaristique.
Ce film est quelque peu naïf mais garde pour lui le fait de nous emmener dans son univers visuel et musical (clairement les gros avantages du film) doux et sucré. Une jolie mélodie estivale.
Le film sort aujourd’hui en salles.
PS : amis parisiens et amis de passage à Paris, saviez vous que le Wanderlust propose tout l’été une programmation de cinéma en plein air ? J’ai eu la chance d’être invitée par l’agence Cartel (que je remercie d’ailleurs pour cette charmante soirée au clair de lune) et vous invite à réserver vos places : belle soirée garantie !