Me voilà de retour après un repos bien apprécié. Repos qui signifie également break au niveau ciné mais c’est bien là le but de l’été : prendre un peu de recul sur nos habitudes, sur nos actions répétées afin de n’y revenir que plus enjoué et motivé.
L’été est également le temps du lâcher prise et du farniente. C’est un temps de décompression, durant lequel il fait bon ne rien faire ou presque, durant lequel il fait bon ne pas trop réfléchir ou presque. Les comédies semblent donc répondre à ce besoin et c’est en effet le style cinématographique vers lequel la plupart des cinéphiles sont attirés l’été.
Si vous n’avez ni Pariscope, ni Allociné sous la main voici les deux comédies de l’été que je vous invite à voir :
Paris-Manhattan est une bluette disons le, mais une bluette sympatoche qui a ce petit truc en plus. Alice est une jeune femme fantasque et passionnée par son métier qui a touvé en Woody Allen un maître à penser, une icone et un soutien quotidien. Elle lui voue quasiment un culte et lui demande conseil au cours de longues conversations.
Cette comédie offre un bel hommage à un réalisateur que j’aime personnellement beaucoup et nous rappelle qu’il est parfois bon de se laisser porter par la vie qui nous réserve de bien belles surprises et met sur notre route des gens bien sympatiques…
Je n’en dis pas plus, c’est l’été, point trop n’en faut…
Je vous la fais courte cette fois encore, Violet et Tom vivent à San Francisco et sont in love : ils décident de se marier et organisent donc leurs financailles. Tous leurs proches voient se profiler un mariage très rapide à l’horizon mais il n’en n’est rien… 5 ans plus tard : ils ne sont toujours pas mariés, Tom est en dépression et tous les deux sont plus paumés que jamais.
Cette comédie vient mettre le doigt sur un sujet qui est trop rarement traité au cinéma. Est-il possible de se réaliser soi-même sans pour autant sacrifier son couple ?
Dans le film, c’est Tom qui suit Violet qui vient d’être acceptée dans une université qui lui permettra de devenir maître de conférence en psycho et ainsi réaliser son rêve : une autre thématique intéressante qui renverse la tendance. Ici l’homme est celui qui renonce à ses ambitions et à sa carrière pour soutenir les projets de sa femme.
L’autre sujet du film n’est autre que la peur de l’engagement. Au début du film, tous deux sont plus que prêts à se marier mais le déménagement et les projets de Violet vont vite faire voler en éclat les certitudes qu’ils avaient. Ils prennent donc la décision de régler leurs difficultés d’intégration liées au déménagement, leurs problèmes perso et autre remises en question avant de s’engager pour la vie, pour vite réaliser qu’il y aura toujours quelque chose sur leur route qui les empêchera d’être pleinement heureux, épanouis et tranquilles.
Cet aspect du film est extrêment pertinent et dans l’air du temps : combien sommes-nous à nous dire que le timing n’est pas bon, qu’on attend ceci et cela pour se lancer dans tel ou tel projet et c’est ainsi que nous passons notre temps à tergiverser…
La morale de l’histoire est apportée par Violet dans les dernières minutes du film lorsqu’elle dit à Tom qu’elle n’aura certainement pas réglé tous ses problèmes d’ici 6 mois ou 1 an, que Tom non plus, mais qu’elle souhaite partager sa vie et les difficultés qui vont avec, avec lui… l’homme qu’elle aime.
Vous avez vu plus belle déclaration vous, et plus belle définition du couple ?
Allez, je vous souhaite un été léger et doux comme le souffle de la brise… ça me rendrait presque poète et romantique tout ça !