Amy consomme. De l’alcool, des soirées et des mecs principalement.
Elle gère sa vie ça oui, a un bel appart cosy, un job cool, des amis, un papa et une soeur et c’est là pour elle, la limite du cadrage. Elle se refuse à se « caser » (quelle horrible expression) avec un homme. « La monogamie n’est pas réaliste » et c’est son père qui lui a dit.
Alors Amy consomme et enchaine les mecs. A l’attachement elle préfère le goût du jeu sans lendemain.
Si la première partie du film est plutôt marquée par la comédie et une pseudo trashitude (light tout de même) j’ai entendu dire qu’Amy Shummer (qui a écrit ce film) est capable de bien pire et bien plus graveleux, la seconde partie elle enclenche la vitesse de l’émotion et de l’attachement. Cela dit, le film n’est jamais totalement binaire : j’ai aimé qu’on trouve de la douceur et du sentiment dans la comédie et du « mini » trash dans la douceur. C’est ce qui nous rend Amy si sympathique et proche de nous. Elle ne nous apparait jamais comme étant un stéréotype. Et j’ai aimé cela, je déteste lorsque le ciné me donne l’impression de vouloir me mettre dans une case, la société s’en charge déjà assez.
Or voilà, ce que le cinéma et la vie nous ont déjà bien montré, c’est que la vie se charge de mettre sur notre route ce dont nous étions loin d’attendre. Appelez ça « serendipity » ou comme vous le voulez toujours est-il que « life is what happens when you’re busy making other plans » ! (je vous laisse traduire)
C’est donc un jeune médecin sportif qui va pointer le bout de son nez sur le chemin de notre chère Amy. Visualisez une sorte de mix entre Augustin Trapenard et Mister Bean et la suite is history…
Alors oui, on a déjà vu cela et l’on sait désormais que les opposés s’attirent mais je ne me suis pas lassée de voir cette énième comédie à la lisière du potache et de la romance. Et ce film nous rappelle qu’il appartient à chacun d’écrire son histoire et que cette dernière ne s’écrit jamais seule. On a trop besoin « des autres », de ces gens qui nous entourent qu’ils soient des amis, des membres de la famille, des collègues…
Pour peu qu’il y ait de l’Amour.
Mention spéciale pour tous les acteurs dont Tilda Swinton et Ezra Miller qui portent leur second rôle respectif à bras le corp et superbement !