Carol c’est elle, celle qui donne son prénom au film tant elle en est l’incarnation : forte et valeureuse, recouverte d’un voile de velours.
Carol c’est Cate Blanchett et elle mérite largement que je débute cet article avec elle. « Magistrale et épatante » ne sont pas des adjectifs trop forts pour la qualifier. Elle est parfaite académiquement parlant, c’est à dire qu’elle endosse son rôle avec rigueur – ce qui est au fond tout ce qu’on lui demande – mais ajoute à cela une envergure réelle. Je pense que c’est le charme. Oui ça doit être cela. Le charme incandescent de cette femme transcende l’écran. Magistrale et épatante donc.
Mais voilà, ça c’est pour l’actrice et disons le, le film en lui même m’a pesé. Quelle longueur, quelle lenteur ! Deux scènes m’ont permis d’entrer véritablement dans ce drama mais à part ça, je dois dire que je suis restée en retrait pendant la quasi totalité du film.
Des mois qu’on me « bassine » avec ce film « sublime », depuis Cannes à vrai dire… Il faut parfois s’écouter car sans pour autant dire que je n’ai pas aimé, ce sont exactement les points que j’imaginais qui m’ont agacés.
Très peu pour moi :
- les films d’époque (sauf Titanic)
- les grandes fresques mélodramatiques (sauf Titanic)
- les films trop stylisés (sauf Titanic)
Et là, je dois dire que j’ai été servie.
La prise de vue style « on ne me voit pas trop car je suis derrière une vitre de voiture emplie de buée et de gouttes de pluie » qui revient tous les 1/4 d’heure… Je vous assure, c’est bon, on avait noté la symbolique de la distance mélancolique… « de la femme qui n’arrive pas à trouver sa place dans la société et au sein même de sa famille car une barrière entrave sa route, un secret peut être même, quelque chose qu’elle souhaite cacher en tout cas ».
Que cherchez vous Todd (oui je m’adresse au réalisateur 30 secondes) ? A ce que je dise que chaque plan est magnifique, que la photo est sublime, que les mouvements de caméra semblent caresser les actrices et leur ballet érotico-amoureux ? Certes oui je vous le dis mais ce n’est vraiment pas ce qui me fera aimer le film. J’ai besoin de sentir la Vie au cinéma et là, pas vraiment de signe apparents. Jamais le sentiment d’être justement au cinéma ne m’ont quittés et c’est bien dommage car ça ne m’aurait pas déplu que d’entrer dans ce New York des années 50 et d’entrapercevoir ce monde castrateur qu’était le leur.
Egalement, le film se veut être, en quelque sorte, une épopée du style road movie à la Thelma & Louise sauf que dans Thelma & Louise (un de mes films préférés) elles savent rester fun malgré leurs problèmes, et ne tombent jamais dans le larmoyant. Un autre style, une autre envergure.
Au final, le film prend son temps pour nous présenter son sujet et nous inviter au sein de l’histoire d’amour qui va unir ces femmes mais jamais je n’ai été touchée par leur histoire. Rooney Mara est charmante en pseudo Audrey Hepburn mais parfois un peu trop maniérée et puis toujours mollassonne bon sang ! Du nerfs les filles !
La seule petite rebel attitude du film est le fait que Carol picole pas mal, ah ça oui elle aime le martini (avec deux olives).
Trop peu pour donner vie au film d’envergure que Carol aurait pu être.
Anna
Tout à fait d’accord : je me suis fait drôlement ch… avec cette Carol, et d’ailleurs je me suis demandé à plusieurs reprises ce qu’elle pouvait bien trouver à ce calamar de Thérèse. Quel ennui, s’il n’y avait pas eu Cate Blanchett époustouflante de charisme, j’aurais pris un lexomil…
Barbara GOVAERTS
c’est ça ! pas vraiment de passion pour / dans ce film !