AMHA (A Mon Humble Avis)

Double dose de Tom Hardy

Posted by Barbara GOVAERTS

Je lisais hier cet article évoquant les 10 qualités de Tom Hardy publié sur le site de Télérama et me redisais à quel point cet acteur est protéiforme. Je me souviens de lui dans un rôle quasi mutique vu lors de mon premier Cannes où il jouait l’aîné d’une fratrie de bandits, je me souviens surtout de son rôle dans TDKR où son charisme, sa puissance et je dois le dire son animalité m’avaient fait frissonner. Disons-le : qui pouvait endosser le rôle de cet homme animal avec autant de consistance et de vérité ? Bref vous l’aurez compris, je suis une adepte de Tom Hardy qui, je trouve, incarne encore plus qu’il n’interprète chacun de ses rôles.

Vous imaginez bien que l’idée de le voir en double sur grand écran m’a poussé vers mon ciné préféré dès le jour de sortie de Legend. Ce film donc dans lequel il incarne les frères jumeaux Kray, célèbres bandits / voyous / gangsters (oui je ne sais pas mais j’avais envie d’employer les 3 en même temps) ayant sévi dans l’East London dans les années 50 et 60.

Qui dit jumeaux ne dit pas copies conformes. Physiquement sans doute, mais les personnalités sont souvent variées voir opposées. C’est le cas de Ronald et Reginald, l’un posé l’autre poseur, l’un charmeur l’autre dragueur : la liste pourrait être longue mais toujours est-il que les deux frangins se complètent et leur force commune est de faire front et de faire bénéficier à leur business de leurs personnalités distinctes. L’un apporte à l’autre ce qu’il n’a pas. Les vases communicants.

Si certains railleront le manque de scénario (ce que je ne nie pas car j’ai vécu le film comme un enchaînement de petites saynètes) le film trouve sa force dans l’interprétation que j’ai trouvée très bonne de Tom Hardy qui offre à chacun de ces deux frères une personnalité bien personnelle, un physique et des mimiques bien ficelées (j’ai retrouvé la voix de Bane dans celle de Ron).

Et c’est, au final, le vrai relationnel entre ces deux frères qui m’a plu. La force de leur amour filial fissurée par je ne sais quelle blessure (d’enfance ?). N’est pas le plus fin ni le plus gentil ni le plus doux celui que l’on pensait. On passe de la protection extrême, de l’amour inconditionnel et protecteur à la haine et à la volonté de se débarrasser de cet autre qui nous ressemble tant mais duquel on ne peut parvenir ni à se détacher ni à se désolidariser. Relation conflictuelle à vue de nez.

C’est au final cet aspect qui m’a plu, ajouté à cela une ambiance très particulière mais parfaitement maitrisée surtout grâce à la musique qui apporte beaucoup à la tonalité subtile de cette atmosphère gangstérienne.

Vivement la sortie en salles de The Revenant pour une nouvelle dose de Tom.

 

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