J’ai découvert il y a peu un collectif, une troupe de « doux dingues » comme ils aiment à se qualifier, à l’origine de 7 films dont le but premier est de choisir les bons mots pour parler de maux. Tout un programme.
Scripts et scénarios au cordeau, réalisation béton, jeu d’acteurs supra intéressant et riche et maîtrise totale de l’ambiance noire dans laquelle la troupe a choisi d’intégrer ses histoires… Je vous dis que cette troupe là a tout ce qu’il faut pour devenir grande ! J’en veux pour preuves la très belle exposition que leur a déjà donné le cinéma UGC Cité Les Halles (my favourite !) et l’enthousiasme débordant de ses membres.
Par dessus tous, ils nous rappellent l’importance et la force du collectif.
De la noirceur donc mais point de déprime !
Voyez plutôt !
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BFSC #1 Phobias, qu’est-ce que c’est ?
Phobias : Phobias est une collection de 7 courts métrages tournés entre Février et Septembre 2015. Chaque film aborde une phobie chaque phobie donne la possibilité d’évoquer nos failles et nos douleurs. La douleur de l’adultère (Phobias 1), la solitude au sein du couple (Phobias 2) l’indisociabilité du « binôme » victime / bourreau (Phobias 3) la solitude masculine (Phobias 4) la puissance de la colère féminine (Phobias 5) l’amour sans limite d’une mère (Phobias 6) la folie (Phobias 7). Ces 7 films sont également une présentation des 7 personnages pivots d’une série du même nom que nous développons.
BFSC #2 Qui est cette troupe à l’origine de Phobias ?
Phobias : Nous sommes une bande de doux dingues ! Nous avons décidé de relever le défi de faire nos films nous-mêmes coûte que coûte. Pas vraiment le choix, parce que c’est vital, parce que c’est ce que l’on sait faire de mieux… Parce qu’on s’aime ! Au départ nous étions 6 et au fil des tournages, au fil des films de plus en plus de professionnels ont commencé à s’intéresser à notre aventure. Et de 6 comédiens nous sommes passés à 7, avec l’arrivée dans le groupe de François VINCENTELLI (comédien principal de la série Hard de Canal+) pour le Phobias 7.
BFSC #3 Quelle est l’origine du projet ?
Phobias : Il y a dix mois, Sébastien nous lisait les scénarios d’une collection de courts métrages intitulée Phobias. Nous étions six comédiens avec parmi nous un réalisateur qui s’affirmait et se révélait de plus en plus, avec de surcroît une plume qui nous a tous conquis. Nous étions six, sans prod, sans budget ni équipe technique mais nous avions ces scénarios… Nous avions ces bijoux et une foi indestructible en eux, en Sébastien, en nous… En huit mois nous avons construit, fabriqué sept films. Ces 7 Phobias nous ont fait grandir un peu plus. Sébastien Bihi en est donc le chef d’orchestre. Il les a écrits, réalisés. Et nous, à ces côtés, nous l’avons épaulé et avons, tous ensemble, donné vie à ses mots et à ces maux.
BFSC #4 Il me semble qu’une assez belle visibilité a déjà été donnée à ces 7 films ?
Phobias : Nous sommes très fiers de ces films. Ils sont le fruit de beaucoup de travail et contiennent la passion de chacun d’entre nous. Un mois après le clap de fin du dernier épisode, nous avons eu la chance et l’énorme bonheur de pouvoir les projeter à l’UGC Ciné Cité Les Halles ! Un énorme pas en avant et une soirée mémorable. Nous avons vérifié : tous les sièges de la salle étaient occupés ! Un succès vivifiant et vraiment encourageant.
BFSC #5 Un mot sur la réalisation ?
Phobias : Un tournage c’est souvent des compromis, nous en avons fait, pourtant là où nous n’avons absolument pas voulu céder c’est la qualité. Nous avons tourné en Red, en Alexa, en 4k. Les comédiens ont donné leurs tripes : l’équipe était ultra réduite et nous avions un budget que je qualifierais de symbolique. Ces 7 films sont de véritables défis. Des défis dus aux contraintes matérielles, mêlées aux contraintes imposées par ce que vit chaque personnage. Ainsi, chaque Phobias a été tourné en une journée ou une nuit et pourtant le Phobias 3 compte plus de 60 plans. Le Phobias 4 est un plan séquence de plus de 9 minutes à la Steadicam où Sébastien Bihi porte la double casquette de comédien et réalisateur. Steadicam que nous retrouvons dans le Phobias 6, également avec un plan séquence mais abordé de façon différente où la caméra devient un personnage à part entière. Pour le Phobias 2 tout se passe dans un lit et pourtant rien n’est figé, posé.
Pour le Phobias 1, Sébastien voulait que tout le décor existe, vive, comme dans la vraie vie. Il tenait à ce que le comédien, le personnage en prenne possession. Et avec le Phobias 5 il souhaitait qu’on soit tellement proche du personnage, qu’on entre presque dans sa peau, sa tête et ce, par le biais de plans très serrés. Chaque Phobias peut vivre seul, il n’y a pas de suite, on peut les voir dans n’importe quel ordre. Mais le septième est le point d’orgue de tous les films, il nous éclaire sur les 6 premiers et nous ouvre vers la série, nous donne les premières clés…
BFSC #6 Quelle est la suite ?
Phobias : Aujourd’hui on met beaucoup de notre énergie pour que les Phobias et notre chaîne YouTube soient vus, non par orgueil, mais un film n’existe que lorsqu’il est vu. Nous les avons fabriqués avec tout notre cœur et notre passion, maintenant nous les confions à tous. Le reste de notre énergie nous la mettons dans le développement de la série et nous avons déjà de très belles pistes.
Et puis nous avons tellement faim et c’est tellement bon de créer ensemble que Sébastien a repris sa plume et nous a écrit un 50 minutes que nous comptons tourner cette année, car impossible pour nous de ne pas tourner ensemble en 2016 !
Si vous voulez en savoir plus sur cette aventure, les films, leur fabrication voici le lien de la page Facebook Phobias
La chaîne Youtube est ici