Franchement, en 93, l’haleine fétide, le délire « jour / nuit », les Okayyyy et autres merdasseries ça nous faisait rire. Et non, ce n’était pas dû à notre jeune âge insouciant. 2 preuves à cela : les Visiteurs avaient régalé toutes les générations confondues, et quelque vingt années plus tard, le charme opère toujours. Le film est devenu culte.
La question est donc de savoir comment ce nouvel opus, signé des mêmes auteurs (Poiré et Clavier) peut donner lieu à ce film si sinistre.
Oui vraiment, sinistre. Cousin Hub / Kourt (il a changé de nom) a l’œil vaseux et Jacquouille a l’œil triste et l’air de se demander dans quelle merdier il s’est foutu. Plus personne n’y croit, pas même eux. Alors forcément, ça tombe à l’eau.
Le duo, lourdement assisté par des rôles secondaires qui tentent de rejouer les mêmes codes, tirent sur une corde qui, plus qu’usée est dépassée. Les allusions au premier volet tombent systématiquement à plat. Si j’avoue avoir ri à quelques reprises, il est clair que la fête est bel et bien finie.
Le film laisse place à un terrain miné de clichés, de lourdeurs, de pitreries infectes qui mènent à l’écœurement. Jamais en regardant les Visiteurs 1 je n’ai ressenti une telle gêne, bien au contraire : le tout restait chic et rock voire légèrement punk et Valérie Lemercier y était pour beaucoup (voire pour tout).
Ici, pas de charme, pas de panache juste cette sensation de dégoût pour ces personnages sales ou poudrés et ces situations plates et moisies.
C’est de la merdasse les amis.