Parfois je traîne, ça m’arrive. Chaque mercredi un classement s’effectue naturellement dans ma tête : les films que je veux voir tout de suite maintenant, à savoir à compter du soir même et ceux que je laisse « pour plus tard ».
Midnight special faisait partie de cette seconde catégorie. Il faut dire que ce n’est pas tant le film en lui-même qui m’intriguait (la SF (science fiction) très peu pour moi) mais l’acteur principal Michael Shannon dont je vous ai déjà parlé (99 homes… ) et surtout ce réalisateur dont je demande à suivre la carrière tant ses deux précédents films m’avaient plu : Take Shelter et Mud.
Midnight special donc , est bel et bien un film de SF et il faut définitivement que j’arrête de me braquer face à ce genre cinématographique tant il propose des œuvres variées. Là typiquement, ça m’a plu de suivre l’histoire de ce gosse flanqué de pouvoirs hors normes : il voit l’avenir, a le don d’omniscience et fait un truc tout bizarre avec ses yeux qui se transforment soudainement en lasers bleutés. Bref, je ne saurais vous en dire plus sur cet aspect, vous parler des effets spéciaux etc, ce n’est pas ma branche. C’est tout juste si je peux vous dire que le « vaisseau spatial » qui vient récupérer le petit pour le ramener parmi « les siens » m’a donné l’impression de partager la même architecture que celle de la Fondation Louis Vuitton mais passons.
Ce film m’a fait penser à ET (elle est facile cette référence) et m’a permis de réaliser à nouveau que la SF pouvait se faire le relais et le socle d’émotions bien vives et solides. Midnight special n’est autre que le récit de l’amour d’un père pour son fils (et vice versa) qui veut le sauver des griffes d’adultes peu scrupuleux : il est clairement question d’une secte qui utilise l’enfant pour en faire l’incarnation d’une divinité sur Terre.
Plus largement j’y ai vu le lutte d’un père pour aider son fils à surmonter la peur d’une maladie incurable qui le détachera physiquement de ses proches mais desquels il restera connecté pour toujours. La question de la mort et de l’au-delà revisitée en quelque sorte.
C’est fort et « bande originalement » très puissant : la musique est très à propos et créé une atmosphère à la fois pesante et douce.
Mais attendez, on dirait que je suis sensible à la SF !