La conférence de presse du Festival n’avait pas encore dévoilé la sélection des films projetés à Cannes, la Villette n’avait pas encore dévoilé sa forte alléchante programmation de ciné en plein air version summer 2016… définitivement, voilà trop longtemps que je n’ai pas écrit sur ces pages bloguesques.
Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive mais avant mon départ pour Cannes – vous ai-je clairement dit que j’allais à Cannes pour y couvrir l’événement tout la quinzaine durant ? – je délaisse quelque peu les salles obscures. Ce n’est pas vraiment volontaire : moins de temps, moins de films alléchants à l’affiche et puis sans doute un peu inconsciemment comme l’envie de me réserver un peu pour les belles projections de Cannes. Ce sentiment les premiers jours où littéralement je vis, pense, parle, mange, ris, festoie, dors cinéma est tellement forte ! Le plaisir de renouer avec ces grandes et belles salles obscures n’en est que plus fort.
N’allez tout de même pas croire que j’ai totalement déserté les salles depuis 1 mois, non. Mais j’y ai vu des films non pas désagréables mais pas folichons pour autant. Pour ne pas les citer il s’agit de Adopte un veuf et de Maggie a un plan. Si je n’attendais trop rien du premier j’ai été déçue du second qui débute de façon fort sympathique avec la très juvénile et nature Greta Gerwig. Au final, j’apprécie justement cet esprit fantasque et honnête mais point trop n’en faut et j’avoue avoir été quelque peu saoulée à mesure que le film avançait.
Mais ce dont je voulais vous parler aujourd’hui c’est clairement cette autre expérience vécue au sein même de la Maison de la Radio il y a quelques semaines de cela.
Une expérience de cinéma sonore.
Vous allez me dire que le propre du cinéma c’est l’image, la photo. On se souvient de cette célèbre phrase « l’image c’est la vérité, le cinéma c’est 24 fois la vérité par seconde » et bien cette expérience m’a très clairement prouvé que si le cinéma c’est en effet la technique, la place que l’on donne à sa caméra et la direction d’acteurs, c’est aussi le son, la musique, les dialogues bien évidemment et toute cette atmosphère sonore que l’on donne au film.
Maintenant imaginez un peu une salle obscure, des sièges confortables, des voix qui parviennent jusque vos oreilles, des sons qui émanent de chaque coin de la pièce, une voix off qui vous présente la scène et vous décrit les décors. Tout cela mais pas d’image. Aucune.
Alors forcément, votre imagination bat son plein. Vos neurones palpitent. Vous visualisez de façon presque plus précise et détaillée ce que vous seriez amené à voir à l’écran. Car oui l’œil ne voit pas tout, face à chaque plan j’imagine qu’on ne saisit que 50% de tout ce que le réalisateur / directeur de la photo nous donne à voir alors que l’oreille semble tout entendre et tout renvoyer au cerveau. La sensation et le rendu ne sont pas les mêmes. Et c’est très très fort.
Cette petite balade retour au pays des contes et des histoires contées ne fut pas pour me déplaire. Il se passe quelque chose et quelque chose de fort et vibrant.
D’autant plus vibrant que le film qui nous a été conté n’est autre qu’un des films fantômes de Bertrand Bonello et sur ce point je vous laisserai vous renseigner si vous en avez l’envie. Tout est ici.
Sur ce je me sens fin prête (à quelques détails techniques près) à m’envoler (en vrai je me tape 5 heures de train pour y aller) pour Cannes et je sens déjà ce souffle de bonheur cinématographique m’envahir !
I’ll report back. Comme toujours, je partagerai mon expérience sur Twitter, Facebook, Instagram et ici sur le blog + NOUVEAUTE de l’année : sur snapchat (gobarbara) . Il vous suffit de cliquer sur les petites icônes indiquées plus haut sur cette page. A très vite alors !
Bon mois de Mai ensoleillé à toutes et tous
Barbara