La première scène plante le décor : un quadra en costume et lunettes de soleil est au volant d’une décapotable rouge, le volume de la musique poussé à fond. Il fait le beau, veut qu’on le remarque. Le « On » ne signifie en fait que la gent féminine. Le feu passe au rouge, au moment de redémarrer la voiture cale. La lose… voilà qui résume le film… mais pas que.
L’avant censure…
Dans les sept sketches qui forment Les Infidèles, un projet mené à bien par Jean Dujardin (fraîchement Oscarisé) et son comparse Gilles Lelouche, il est question d’infidélité masculine.
On peut déjà saluer le choix de ce format qui s’avère être une bonne idée car il propose une vraie variation sur ce sujet unique et permet de maintenir le rythme du début à la fin.
L’après censure…(c’est vrai que celle d’avant était so chocking, j’ai même hésité à la mettre en intro sur ce post !)
Venons-en au sujet justement… l’infidélité masculine. C’est presque en tant qu’anthropologue qu’on décide d’aller voir ce film. Avouons-le ! On y va avec l’espoir d’en savoir plus, de comprendre leur combines et surtout de comprendre d’où vient ce « besoin » si viscéral de tromper. Et on en a pour son argent comme dirait l’autre. On assiste pendant près de 1h50 aux bassesses les plus primaires dont sont capables ces « hommes trompeurs ».
Le sujet est difficile, fait mal parfois, nous pousse à rire souvent, tant certaines des excuses trouvées et certains des comportements sont ridicules et minables. Ces hommes sont prêts à tout pour séduire, et encore je suis « gentille dans mes propos » au risque de choquer les âmes les plus sensibles qui me liront.
Tristesse, pleurs, cris sont au programme de chacun des sketches qui montrent les dégâts causés sur le couple. Les femmes, qu’elles passent leur temps à hurler, à pleurer, à douter ou à tromper à leur tour, ont du mauvais sang à se faire. Ils sont prêts à tous ces hommes ! Mais au fond ce qu’on voit ce sont des hommes malheureux, qui pensent n’exister qu’au travers de la séduction.
Les infidèles sur leur terrain de chasse…
Et puis il ya a ce sketch troublant car mélangeant fiction et réalité, dans lequel Alexandra Lamy (Madame Dujardin à la ville) et Jean himself jouent à un jeu dangereux… celui de s’avouer ses infidélités respectives… On pense que rien ne pourra atteindre l’amour qui nous unit mais le mal est plus fort et semble tout détruire sur son passage. La tromperie vient anéantir la complicité qui peut unir deux êtres et alors les lueurs, les étincelles qui illuminaient les yeux de l’autre, disparaissent.
Ce film est en fait une longue digression, une ode à l’amour, au respect de l’autre, au couple et à l’amour qui dure. Cela aurait pu rester un bon délire de potes qui viennent ici déballer leurs idées les plus saugrenues déjà utilisées pour tromper leur femme mais c’était sans compter sur le talent et l’humour de Jean et Gilles qui viennent ici, au final, offrir une belle leçon d’amour et de respect aux femmes en général et à la leur en particulier.
Ce film est surtout ancré dans une réalité sociale. Les réseaux sociaux sont utilisés par une majorité de personnes (hommes et femmes) comme étant un terrain de chasse et des sites prônant même l’adultère ont désormais pignon sur rue. C’est à se demander si c’est « normal » que de rester avec la même personne plus d’une semaine…
En tout cas, en montrant le côté le plus sombre de l’infidélité, Jean & Gilles viennent la dénoncer et ainsi prôner son abstinence. Belle leçon de vie et belle leçon d’amour. Ca fait du bien un peu de vérité les gars ! Merci.
Flower
A la base j’avais pas trop envie d’aller le voir (je sais c’est un crime mais jsuis pas ultra fan de Jean Dujardin bien que j’adore un gars, une fille) mais en lisant ta description et en voyant la
bande annonce ça me donne quand même vachement envie d’y aller 🙂
Barbara fait son cinéma
il vaut le coup je trouve ce film. Tu l’as vu ou tjs pas ?