Klapisch, le réal de toute une génération (L’auberge espagnole…) est de retour et c’est un bon cru ! Il a cette fois abandonné la ville (point de Paris, Barcelone, Londres ou New York) et a placé ses caméras au coeur même des vignes de Bourgogne.
Mais le concept reste le même. Soit un trentenaire (ce pourrait être notre Xavier revenu de toutes ses aventures mais là il s’agit du beau Pio Marmai, un petit nouveau dans l’univers de Klapisch) paumé, qui un beau jour a décidé de quitter ses vignes natales pour partir à la rencontre du Monde. Apprenant son père malade, il décide alors de faire son grand retour presque 10 ans plus tard.
C’est alors qu’il retrouve sa fratrie. Une sœur (merveilleuse Ana Girardot) et un frère (François Civil récemment vu dans la série 10 pour cent et franchement génial).
Forcément il faudra un peu de temps pour réapprendre la vie ensemble, pour se retrouver, pour accepter le départ précoce de ce frère vécu alors comme un abandon par ce « trouple fraternel ».
Mais la vie refait vite surface, boostée par une nature qui ne peut attendre. Portée par ces vignes héritées qu’il faut alors entretenir, faire vivre et prospérer.
C’est alors que nous sommes pris dans le rythme incessant mais doux des saisons qui passent et reviennent. Et que ce retour aux sources, à la terre, à la nature est doux et précieux !
Si le film n’est pas parfait en ce sens où il n’extrapole par vraiment la nature même du cinéma (en clair, rien de foufou dans ce scénario et dans cette mise en scène), il en émane une vrai richesse de vie.
On est sans doute bien trop nombreux à avoir oublié l’importance de la nature, du respect de son rythme. Elle est très clairement notre source de vie à bien des égards et ce film nous le rappelle. En ce sens, il s’agit là d’une œuvre véritablement ancrée dans le concret, dans le vrai. Klapisch évoque ainsi à demi mot mais très clairement l’importance d’une agriculture modérée qui ne va jamais à l’encontre du propre de la nature.
Ajoutez à cela la réelle alchimie qui émane des 3 acteurs principaux : j’y ai cru à l’amour qui unit cette fratrie !
Et puis enfin, la finesse et la douceur du vin. Sa force aussi. Cette boisson qui vient de la terre fabriquée par l’Homme qui y ajoute ses goûts, son histoire, sa finesse ou sa rugosité. Et puis surtout l’esprit de fête qu’il porte en lui. Klapisch illustre parfaitement cela et nous emmène avec eux dans une jolie fête qui nous enivre agréablement.
De l’amour de la Vie.
Je vous parlais, aux côtés de César, dans La Séance Live, de Ce qui nous lie :
https://soundcloud.com/seancelive/ce-qui-nous-lie-barbara-lactu-des-blogs-cine