Voilà au moins une semaine que je veux vous parler des hommes du feu, nouvel opus de Pierre Jolivet qui retrouve son acteur fétiche Roschdy Zem auquel il offre une partenaire de jeu de charme : la grande et toujours juste, Emilie Dequenne.
Mon rythme vacancier a quelque peu troublé mon calendrier de publication des articles mais me voilà !
Ce film donc, à mi chemin entre documentaire et romanesque évoque le quotidien d’une caserne de pompiers, ces hommes – et femmes donc – que l’on a coutume de présenter comme les héros de notre nation.
Certains pourraient y voir un aspect quelque peu caricatural avec le « B A BA » des interventions d’une caserne à savoir : le feu de forêt, le suicide, l’accouchement » de dernière minute », la personne seule en détresse, le renfort apporté aux habitants d’une cité dite chaude… caricatural certes mais bel et bien révélateur du quotidien des pompiers de France et d’ailleurs.
Révélateur c’est sans doute le mot qui je trouve le plus approprié. J’ai en effet été très émue face à ce film que j’ai eu le sentiment de trouver vrai. On sent l’urgence de l’action pour laquelle ce que l’on pourrait appeler « la gestion de crise » est parfaitement maîtrisée et vise à venir en aide à son prochain, quel qu’il soit, toujours. Et c’est fort et beau.
D’un point de vue purement cinématographique, l’on pourrait reprocher au film de ne pas aller jusqu’au bout du propos. Quelques scènes d’action, de gestion du feu notamment, sont bien menées mais ne vont pas au delà pour nous procurer une réelle fusion avec le sujet. Et le film donne l’impression, parfois, d’être un peu en mode automatique et de ne pas assez allonger les scènes et la gestion du propos.
Mais il est avant tout question de valoriser la force du groupe et de l’action menée à plusieurs. Le pompier n’est jamais seul, c’est une affaire de troupe au sein de laquelle chacun à sa mission et son action à mener.
Il y a très clairement un certain renoncement de soi chez chacun des membre de cette caserne : des mariages chancelants par trop de nuits blanches et de missions effectuées qui finissent par éloigner les amoureux et puis ce rythme de vie qui impose certes une hygiène de vie quasi irréprochable mais aussi un oubli de sa propre personne, de ses proches parfois et de ses envies.
J’ai trouvé cela fort et vrai. Un bel hommage à ces hommes et femmes héroïques en effet.