Définitivement je n’adhère pas au cinéma de Benoît Jacquot. Trop lourd, trop marqué, trop tout.
Je vois pourtant chacun d’entre eux. Chaque fois il parvient à m’attirer dans ses filets mais j’en sors déçue si ce n’est totalement dépitée. Je me suis endormie devant ses Adieux à la reine et me souviens avoir été fortement agacée devant ses 3 cœurs.
Cette fois, j’ai ri. C’est déjà ça de gagné. Et puis j’ai pu admirer Isabelle Huppert : un tableau vivant à elle seule et Gaspard.
Ah Gaspard, meilleur de film en film. Plus brut, plus juste, plus impliqué, plus habité à chaque apparition.
Il excelle dans ce film et fait face à une Isabelle Huppert vénéneuse (elle adore ce genre de rôle qu’elle maitrise comme personne).
Mis à part ça et à tous ces emprunts au cinéma du maître Hitchcock, cette histoire de manipulation ne bouscule pas les codes et ne nous accroche pas à notre siège.
Le duo d’acteur nous tient en haleine, l’alchimie est présente et puissante et c’est là la force d’un film assez creux au final dans lequel la vénéneuse n’est pas si vénéneuse que cela et où la folie reste assez légère au final.
Pas vraiment abouti à mon sens. Pas assez chaotique.
Mais Isabelle, Mais Gaspard.