La bande annonce du film m’a de suite donné envie d’entrer dans la danse. Cette énergie, ce rythme, cette atmosphère néonisée m’avaient alors totalement enivrés.
Quel dommage alors que le film ne m’ai pas donné autant de folie, de fièvre. Le tout m’a semblé trop sage. J’aurais aimé plus de danse encore, plus de fougue…
C’est au final le souvenir évanescent d’une grande douceur qui me reste en mémoire. D’une souffrance aussi, de celle qui vous font vous sentir seul au monde et qui engagent à trouver un ancrage, un lieu, un groupe, un sentiment d’appartenance… une famille.
Port Authority dit les douleurs de la solitude et des non dits, la douleur des portes qui se referment alors qu’on a le cœur plein de sentiments non exprimés et de doutes et de douleurs bien amassées dans le cœur.
C’est subtile et ténu et c’est surtout cette notion de famille qui est mise en valeur. Le rôle de chacun dans une fratrie – qu’elle soit issue du sang ou de l’amour – et le regard que l’on porte sur l’autre : celui qu’on ne connait pas, qui nous semble différent et que nous devons apprivoiser, apprendre à aimer.
Port Authority c’est aussi et surtout l’histoire d’un amour naissant. Un amour qui devra se faire confiance et s’ancrer.
Le film distille une assez grande pureté sans omettre de refléter certains des aspects d’une misère environnante. Car l’un des personnages principaux de Port Authority, outre Paul et Wye, c’est bel et bien New York City… sa fougue, sa férocité aussi et le peu de chance qu’elle laisse à bon nombre de ses habitants.
Racisme, sexisme et homophobie sont au cœur même du film qui suit le regard de Paul : lui même témoin de cette ville en fusion.
D’abord hagard, son regard se fait plus vif pour finir par être déterminé. Il n’est plus seul, il a alors trouvé une famille, un ancrage.