Le tout nouveau film d’Olivier Assayas mêle avec entrain : géopolitique, sentiments et récit d’espionnage. Le tout filmé entre Cuba et Miami.
Au centre de l’intrigue, un mari usé de survivre dans sa cité cubaine sous blocus américain, usé de ne pouvoir offrir le meilleur à sa femme et sa fille. Un jour, au petit matin, il déserte, vole un avion et prend la poudre d’escampette pour atterrir sur le sol américain avec, pour seule ambition, de pouvoir se faire un situation et faire venir femme et enfant.
Il y a quelques passages à vide mais le film, un peu cabossé, se veut toujours plein de fougue et de rebondissements pour dire la folle passion qui unit ce couple prêt à tout pour être de nouveau réunis.
Le fil narratif est cependant plus complexe puisque la femme, interprétée par la très douée Penelope Cruz, aime autant sa patrie cubaine qu’elle aime son mari et n’est prête à ne renoncer à aucun des deux.
C’est sur cette trame que se joue l’intrigue du film qui nous embarque dans une folle affaire de magouilles entre aide humanitaire, trafics de drogue et doubles vies.
Jamais caricatural mais toujours sur la brèche d’un récit qui dit le chaos d’une époque, de contrées ennemies et de jeux de pouvoir, ce Cuban network n’est autre que le reflet d’un monde marqué par une dualité qui nous est propre à tous et rend difficile voire impossible le fait de conjuguer à l’unisson tous les aspects, tous les pans de notre vie.