AMHA (A Mon Humble Avis)

Enorme

Posted by Barbara GOVAERTS

Loufoque et douce amer, cette comédie pas du tout romantique, mais sous bien des aspects dramatique, est un tourbillon de gêne mélê à une certaine douceur qui vient nous étreindre à la fin, alors qu’on n’attendait plus rien du film.

C’est vraiment là ce que je retiens de ce drôle d’opus qui offre un beau cadre de jeu à Marina Fois et à Jonathan Cohen et à tout un panel d’acteurs de second plan très bien dirigés.

Ce film, on ne peut pas lui ôter ça, distille une vraie atmosphère mais il m’a génée dans son ensemble.

Que dire de la lourdeur de jeu de Jo Cohen ? Et du propos qui, s’il se tient, pose sur la table – et pas de la façon la plus subtile qui soit – la question de l’assujetissement de la femme et de la marchandisation de son corps.

Car c’est bien son mari qui décide, tout seul, de faire un enfant. Il met au point un stratagème qui engage sa femme, son couple, sa carrière, sa vie toute entière sans jamais donner la sensation de comprendre les répercusions de son action, sans même ressentir le malaise que cela peut poser. Un sujet, pourtant majeur, totalement inabouti à mon sens.

Si la dernière partie du film, je l’évoquais en amorce d’article, est un beau point d’orgue qui illustre la maternité dans tout ce qu’elle a de plus véridique, de cru, de puissant et de beau (encore que, mais loin des clichés que l’on voit habituellement dans les films), il en eut fallu plus pour réussir à m’attraper.

Reste le parti pris – maitrisé de bout en bout – de délaisser la drôlerie pour une tonalité plus grave voire même anxiogène. Et puis cette forme, assez inclassable, qui n’a de cesse de jouer sur un côté malaisant et fait de ce film un objet à part.

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