Dire que les affiches parlent d’un « opus chabrolien ». Les marketeux ayant écrit ces mots ont-ils seulement jamais vu un film du maître Chabrol ?
A lui cette façon de dire la lutte des classes, de dire la vie de province, la petite bourgeoisie et ses errances ou ses limites.
A Marc Fitoussi de dire l’embourgeoisement mondain des petits gens avec toute la lourdeur d’un réalisateur sans allant.
Son film est déjà mal écrit. Puis mal interprété et enfin, mal reçu par ceux qui comme moi s’attendaient à une oeuvre enlevée sur la lutte des classes et sur la prise de pouvoir au sein du couple.
Ici, les coups bas ne sont même pas véritablement bas. La sentence est légère et les coups (de gueule et de sang) qui sévissent frolent le ridicule tant on imaginait la vengeance de la femme terrible et sournoise.
Mais la petitesse fait foi. Dans tout ce qu’elle peut toucher et alors, c’est tout le film qui en pâti et qui se retrouve applati comme un mauvais roman à l’eau de rose.
Rien ni personne ne parvient alors à sauver le film.
Aussi impécablement moche et lisse que le brushing de Karin Viard.