La délicatesse des premières fois. C’est totalement ce que m’inspire le premier film de Suzanne Lindon découvert cette semaine en avant première.
Quelques petites choses bancales mais c’est ce qui fait tout le charme !
J’ai tout aimé au final de ce film qui ne répond pas au cahier des charges de ce que j’aime au cinéma. Par exemple, la comédie musicale n’est clairement pas mon style de cinéma préféré. Ici, la délicatesse qui émane de ces scènes et ce qu’elles disent du propos du film, de la relation amoureuse et de deux corps qui s’aiment est tellement bien amené que je ne peux qu’adhérer. Et tout est à l’avenant.
Une vraie poésie du quotidien émane de ce film et j’aime qu’il dise la possible douceur de vivre à Paris, en famille… Les scènes de repas en sont l’incarnation.
Et puis cet amour. Pur, vécu pleinement et tellement subtilement m’a plu, et même troublée je dirais. Il m’a remise sur le chemin de la pureté et c’est là je trouve un joli cadeau qui est fait au spectateur que je suis et qui, somme toute, ni plus ni moins que d’autres, est parfois quelque peu abîmée par la dureté de ce que le quotidien nous impose : cette vie rapide, le balai incessant de cette fameuse société du va et viens qui nous demande de faire vite, de changer, de bouger….
Ces Seize printemps sont la bouffée d’oxygène dont nous avons besoin. Il nous dit qu’il est possible et bienvenue d’être un peu rêveuse, un peu délicate, un peu subtile, un peu douce, un peu souple, un peu poète, un peu sur le fil, un peu en marge…
La délicatesse des premières fois et de toutes celles qui suivent.