Comment James Bond, le mâle blanc par excellence, vit-il l’époque post Me Too ? Plutôt bien ma foi. Très bien même.
Il est de retour et ce n’est pas peu dire que nous l’avons attendu. Ce satané COVID aura été plus fort que 007. Pas au point de l’anéantir, loin s’en faut, juste de le ralentir quelque peu.
Mais il reprend vite du poil de la bête et voilà qu’il nous revient plus amoureux que jamais, et en bonne compagnie féminine. Je vous laisserai le soin de découvrir tout cela.
C’est justement cette présence féminine qui est au cœur de cet opus, l’ultime de la « saga Daniel Craig » et qui donne une toute autre tournure, une toute autre aura au film. Peut être plus douce, plus mélo certes, sans doute plus piquante.
A ce niveau, nous serons d’accord pour dire que la belle Ana de Armas mérite un film à elle seule du même acabit que ce rôle qui lui va comme un gant. L’agent Paloma qu’elle incarne donne le ton d’une nouvelle génération d’espions et marque la frontière entre l’ancien et le nouveau monde : un monde au cœur duquel la gent féminine n’est plus un seul faire valoir.
Léa Seydoux est juste, délicate et puissante comme jamais alors que les méchants (toujours et encore masculins) semblent quelque peu perclus d’une dose trop importante de testostérone. Totalement James Bondesque me direz vous. A la limite près que cette fois, le méchant officiel (interprété par un Rami Malek atone) ne marquera pas les annales. Trop peu marquant.
Et puis comme toujours l’intrigue nous emporte. Les courses poursuites, les règlements de compte… on aime savoir ce cher James Bond aux commandes prêt à en découdre pour rendre le monde meilleur.
Si certaines scènes m’ont fait sourire – on a le droit de dire que c’est un peu too much parfois ?! – je garderai en mémoire le pré générique, sans doute le meilleur de toute la saga et cette atmosphère à la fois nostalgique et sentimentale : l’ombre de Vesper Lynd rode…
Le scénario est paresseux pour certains, sans fond pour d’autres mais attend-on réellement d’un James Bond qu’il soit un film ficelé au cordeau ? Sans aucun doute pour ce qui est du spectacle car c’est là ce que nous venons voir. Pour ce qui est du reste, cela peut attendre !