Construite pour l’exposition universelle de 1889, la célèbre Tour Eiffel a failli, déjà, ne jamais exister et ensuite, être démontée. C’est en tout cas le sort qui lui était destiné.
Mais c’était sans compter la pugnacité de son fondateur, le bien nommé Gustave, qui lui a donné son nom.
Le film retrace l’histoire de la création de cette tour mondialement connue qui n’a nulle part son pareil. Cette forme particulière qui s’élance vers le ciel… et draine avec elle une multitude d’histoires et de fantasmes.
Bien nombreuses sont les cartes postales qui utilisent sa forme de A pour former le mot « Paris » mais en fait… ce A serait celui de la bien aimée de Gustave, une certaine Adrienne.
Car oui le film, de style romanesque par excellence, pointe sa focale sur l’histoire d’amour slash passion contrariée qui unit Gustave Eiffel, homme veuf et père de famille, et Adrienne Bourgès, une jeune femme mariée à un riche notable.
Romain Duris prête ses traits à un Gustave Eiffel déterminé et présenté comme étant un homme engagé socialement. Il était alors au sommet de sa carrière après son travail effectué sur La Statue de la liberté et avait de grandes ambitions – d’abord portée sur le métro – puis sur cette tour dont il était le conducteur de travaux mais pas l’instigateur de base. Ce qui ne minimise en rien la grandeur de sa vision et la pugnacité avec laquelle il a mené ce projet grandiose.
Cette fresque historico romantique devrait plaire au plus grand nombre et attirer les familles dans les salles de cinéma. Car en voilà un film français tout public à gros budget.
Si l’histoire d’amour ne m’a pas forcément emportée, celle de la construction de la tour à su capter mon attention. Voir Eiffel mettre toute son énergie dans ce projet grandiose, les enjeux politico économiques et sociaux de cette construction sont bien relatés et c’est par ce biais là que le film gagne en puissance. Les périodes de grève, le souhait de son fondateur de faire de cette tour un haut lieu de la capitale duquel pourraient profiter aussi bien les gens aisés que les plus pauvres… C’est bel et bien ce qui donne son intérêt à un film somme toute trop lisse quoique visuellement bien ficelé.
Le cinéma spectacle français dans toute sa splendeur.