J’ai passé, il y a quelques mois de cela, un très bel été. Un été qui me semblait complet car mêlant soleil, voyages, mer, balades, visites, lectures sympa, jolies rencontres et j’en passe. Mais voilà, même si cet été là fut l’occasion de découvrir de nouveaux films, j’étais tout de même passé à coté d’une fille sacrément sympa et assez délurée pour me plaire : cette chère Frances Ha.
Heureusement que ce début d’année nous donne l’occasion de voir ou revoir les « incontournables de 2013 ». C’est donc avec grand plaisir que je suis partie à New York à la rencontre de cette jeune femme fantasque à l’univers fort sympathique.
Frances c’est en fait un peu chacun d’entre nous. Elle est pleine de doutes, ne demande qu’à se lancer dans la vie mais hésite, se demande si elle est vraiment prête pour un monde qui va si vite. Elle se cache donc derrière une pseudo jeunesse comprenez derrière ses doutes, ses peurs. L’envie d’avancer est belle est bien présente : elle a d’ailleurs pour ambition de devenir chorégraphe mais se dit que rien ne presse. Que la vie attendra. Frances Ha est l’archétype de cette génération « d’entre deux » : plus ado mais pas encore adulte.
Qu’il est plaisant de déambuler dans les rues de New York, de rire, de danser, de faire la fête, de dîner et d’avancer en compagnie de cette chère Frances (tout ceci en noir et blanc : ce qui apporte certes beaucoup de charme au film mais un peu de couleur n’aurait rien gâché à mon sens, c’est peut-être plus « nouvelle vague » tel quel…)et de ses amis qui vont et viennent au rythme de ses pérégrinations. Tous sauf une : Sophie. Sa meilleure amie, son repère dans sa vie, son socle et son guide. En cela, ce film m’a touché : il montre toute l’importance de l’amitié dans une vie et surtout le rôle clé que l’entourage joue. Seuls nous ne sommes définitivement pas grand chose. L’échange de points de vue et d’éclats de rires sont au cœur de leur binôme. Forcément, le jour où Sophie tombe amoureuse et part vivre avec son financé, c’est une Frances privée de repère que nous retrouvons. Son monde s’écroule. Le temps semble venu de construire quelque chose à elle, de donner vie à son propre univers.
Frances Ha est en fait un « film d’apprentissage ». Une histoire d’apprentissage de la vie et montre qu’il faut du courage et de la volonté, certes, pour se lancer dans la vie mais aussi et surtout : une bonne dose de croyance en soi.
Au final, ce film laisse derrière lui le goût de l’inachevé au moment même ou Frances nous présente la mise en scène de sa première chorégraphie : oui elle a enfin réussi à gagner sa place dans la société, elle a un vrai métier et son propre appart… dont la boite aux lettres est trop petite pour caser son prénom et son nom en entier. Elle se contentera donc de n’indiquer que les deux premières lettres de son nom Ha (d’ou le titre du film, ndlr).
Pas grave, l’inachèvement implique une suite, un besoin de poursuivre la route. Ca tombe bien, elle a toute la vie devant elle et bien du temps pour trouver toute la place dont elle a besoin pour écrire son nom en entier et sa vie.
La vie débute donc à 27 ans !