Il y a quelques semaines, à Cannes, je découvrais un thriller habilement mené.
La nuit du 12met en scène un formidable acteur (Bastien Bouillon) au coeur d’une enquête policière sans issue. Une sombre affaire de féminicide qui le hante tant la résolution de l’enquête s’éloigne à mesure qu’il reçoit et entend les présumés coupables : « A la fois tous et aucun de ces hommes auraient pu commettre ce crime ».
Un film tendu, sur le fil, qui dit en toile de fond une âpre réalité du terrain : baisse des moyens financiers alloués aux besoins des enquêtes, fragilité et fatigue psychologique des policiers et enquêteurs.
Ce que j’aime dans le cinéma de Dominik Moll, c’est toujours cette drôle d’atmosphère pesante (mais pas gênante) qu’il parvient à distiller dans ses films. Une fois n’est pas coutume, j’ai retrouvé sa pate avec plaisir.