C’est une histoire de famille. Et comme toutes les histoires de famille, elle est unique et totalement universelle.
Ce cousin complotiste, cette tata un peu effacée, cette autre adorable qui nous prépare de bons gâteaux, la cousine à qui tout réussi… Cela peut nous parler à tous.
Roschdy Zem narre ici l’histoire vraie de son frère qui fut victime d’un accident cérébral et dont le comportement changea du tout au tout, du jour au lendemain, passant de gentil et délicat à léthargique et méchant – disant tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
Alors forcément, il créé la confusion et un léger chaos au sein du socle familial.
Il doit y avoir là une tendance car j’ai le sentiment de me répéter face à ces réalisateurs qui portent un pan de leur vie sur pellicule (son enfance pour James Gray, la mort de son père pour Christophe Honoré et ici cet épisode de vie pour Roschdy) mais l’intérêt pour le spectateur est forcément de transcender cet épisode de vie pour en extraire une réflexion, un sentiment, susceptibles de parler à tous.
Ce que Roschdy cherche à dire surtout c’est la place de chacun. La place qui est la notre, celle que l’on prend, que l’on nous donne aussi, celle que l’on chérit.
Et ce tout que nous formons, ensemble.
La famille, cette mini société.