C’est un objet hybride que ce film. L’histoire d’un homme seul qui vit au travers du seul écran de son téléphone. Une réflexion sur notre monde hyper connecté ?

La scène d’ouverture dit tout. Lalo, est au coeur de la ville qui fourmille tout autour de lui. Il est là, seul, immobile… et s’effondre soudain en sanglots. La tristesse qui accompagne cette solitude est palpable.

Lalo travail à l’usine et est en parallèle ce que l’on pourrait appeler un « sexe influenceur ». Il partage sur ses réseaux des photos de lui, nu. De là, naissent des échanges en ligne qui bientôt, le mèneront vers les sentiers du cinéma porno. De quoi, si ce n’est vivre totalement de cette activité, en tout cas développer davantage encore ce rapport à son corps et à sa nudité.

A l’image de son titre… Pornomelancholia vise à développer la notion de mélancholie. Ce sentiment si ce n’est néfaste, pas franchement agréable. Lalo évolue alors dans cet état perpétuel de tristesse vague accompagné de rêverie.

Si le film est visuellement assez réussi – certains plans me restent en tête – il m’a manqué quelque chose dans la façon dont le sujet est traité, pour être véritablement emportée. Sans être brutal, bien au contraire, la question du sexe tarifé et professionnel est ici évoquée sans avoir le recul nécéssaire pour partager un point de vue véritablement fort ou marquant.

Reste peut-être cette réflexion sur la frontière entre le désir et le besoin d’affection. A quel point, à quel niveau recevons nous alors la tendresse dont nous avons tous besoin ?

Et cette musique envoutante et entrainante… Si claro, cogeme !