AMHA (A Mon Humble Avis), Festivals de Cinéma

Cannes 2024 – J4

Posted by Barbara GOVAERTS

Anora est la palme d’or de ce 77ème festival de Cannes. Et c’est une bien belle palme.

Fraiche, très GenZ et amplement méritée cinématographiquement parlant, tant le film mélange les genres.

Tout à la fois romcom, film de gangsters ou encore comédie. On sent l’inspiration des frères Coen et tout dans ce film est pour me réjouir.

A commencer par son actrice phare Mikey Madison que j’ai découverte et grandement remarquée dans Once Upon A Time In Hollywood de Tarantino. Elle irradie ici dans le rôle de cette travailleuse du sexe tout à la fois délicate et nature peinture. On la sent écorchée mais ayant encore assez d’estime de soi pour ne pas se laisser embarquer là ou elle ne souhaite aller.

Anora c’est la Pretty Woman nouvelle génération. Soit l’histoire d’amour d’une danseuse de pole dance avec le fils d’un oligarque, champion de la fête et des paradis artificiels.

Anora est avant toute chose une jeune femme courageuse tentant de survivre dans un monde sexiste dans lequel elle évolue avec grâce.

Un magnifique et vibrant hommage rendu aux travailleurs du sexe dont l’invisibilisation par la société doit cesser.

Ariane Labed signe une film d’une grande sensibilité. Son September says dit la sororité au sens premier du terme. La relation d’amour intrinsèque qui existe entre deux soeurs.

July et September s’entendent comme deux larrons en foire, bien qu’elles soient très différentes.

September est protectrice et se méfie des autres, tandis que July est ouverte et curieuse du monde.

Leur dynamique est une source de préoccupations pour leur mère célibataire, Sheela qui s’inquiète des conséquences que peuvent prendre les jeux parfois border de ses filles.

Le surnaturel s’invite alors dans le film pour y ajouter une note tout à la fois désuète et très subtile. Le film est alors empreint d’une vraie atmosphère spéciale qui donne à réfléchir sur le rôle et la portée de la présence dans nos vies de ceux qui ne sont plus là.

Intriguant et puissant.

Partenhope est le nouveau film de Paolo Sorrentino dont, définitivement, je n’apprécie pas beaucoup le cinéma.

C’est clinquant, visuellement sublime, coloré… mais tellement vain !

Rien dans cet opus ne me reste en mémoire si ce n’est quelques scènes, oui belles, mais d’une vacuité totale.

C’est vraiment là le cinéma d’un homme désenchanté qui narre l’errance et l’oisiveté des gens riches.

Andiamo !

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