AMHA (A Mon Humble Avis), Festivals de Cinéma

Le roman de Jim

Posted by Barbara GOVAERTS

Le roman de Jim est un des films que j’ai préféré voir à Cannes.

Karim Leklou y cotoie Laetitia Doesh et tous les deux forment un duo qui m’a profondément émue.

Ce film c’est déjà leur rencontre fortuite mais puissante qui crée les bases d’une union de bonne entente : elle est enceinte, lui accepte de partager sa vie et d’élever l’enfant à ses côtés.

Forcément, des liens se nouent, aussi bien au sein du couple, qu’entre la mère et son enfant et entre l’homme et l’enfant… Si bien que le jour où le géniteur réapparaît, l’équation change.

Le film tisse sa toile autour de cette fameuse équation et il est ténu, et délicat comme vous le verrez rarement.

Il n’est jamais question de règlement de compte encore moins de rancoeur. Il y a de l’amour et de l’attention. Du manque et de l’attente aussi.

Notre réaction, à nous spectateurs du film, serait sans doute d’aller vers cette volonté de « règlement de compte », de « demande de réparation » mais le personnage joué par Karim Leklou se refuse à cela. Il avale sa peine, sans rancoeur aucune, et tente d’avancer. Ce traitement du sujet est d’une pureté incroyable et parfaitement amené.

Karim Leklou confirme qu’il est divin dans ce type de rôle sur le fil, il émane de sa personne une vraie bonté. C’est rare, et c’est si agréable et rassurant à voir.

Un paragraphe également pour le personnage de Sara Giraudeau, étincelante ! Cette teufeuse « ayant découvert qu’elle aimait danser » m’a fait penser à quelqu’un ! (Spoiler alerte, moi). Son rôle apporte tendresse et fraîcheur en même temps qu’elle donne un nouveau cadre au personnage principal et à l’intrigue toute entière.

Ce film donne au final à voir le reflet de l’amour véritable. De cette façon si personnelle et pure, qu’ont certaines personnes, de donner leur cœur, leur écoute, leur temps.

De cet amour filial sans cordon ombilical ni partage d’ADN.

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