Ce J2 Cannois fut réjouissant. Il commença avec le premier long d’Alexis Langlois : Les reines du drame présenté à la semaine de la critique.
Le cinéma d’Alexis Langlois, je l’ai découvert grâce à un ami qui m’a montré deux de ses courts métrages : Les démons de Dorothy et Debout demain.
L’univers et l’atmosphère bien particuliers de son cinéma m’ont de suite séduit.
Il dit la folie douce et excentrique de personnes que la société voudrait trop vite invisibiliser et anonymiser. Il leur donne toutes leurs couleurs, leur belle présence.
Il dit leurs pensées, leurs coups de gueule et leurs délires. C’est vrai, intense et porteur d’un message d’amour, de liberté et de civisme sans nom.
J’ai tout à la fois été emportée par l’histoire d’amour intime et puissante de ces deux femmes, par ces musiques enivrantes que je fredonne encore aujourd’hui, par la fan attitude du narrateur, que par la fin qui ouvre la porte justement à une mise en valeur de cette minorité encore trop fourvoyée par la société qui nous entoure.
Un bel acte politico-romantique doublé d’une oeuvre cinématographique puissante.
Une perle.