Un autre film vu à Cannes en mai dernier, Animale un thriller camarguais (ironie du sort, la boucle était bouclée et le lien vers la suite assuré puisque je partais le lendemain matin vers les contrées camarguaises pour finir ma période de vacances.)
Animale c’est l’histoire de Nejma qui s’entraine dur pour réaliser son rêve et remporter le prochain concours où l’on défie les taureaux dans l’arène. Une tradition en terres camarguaises.
Mais alors que la saison bat son plein, des disparitions suspectes inquiètent les habitants. On parle d’une bête sauvage qui rôde…
Ce film, somme toute bien ficelé est à l’image de son titre : tout à la fois dur et doux.
On prête à ce qualificatif « animale » un côté « brut de décoffrage » en oubliant qu’il recèle en lui, également, cet aspect très important de presque délicatesse, de subtilité, de cet art d’avoir un 6ème sens. Je pense que le film met le doigt sur ça.
La réalisatrice donne alors à réfléchir, par le biais de la métaphore et même de la métonymie, sur la place des femmes dans une société (quelle qu’elle soit) et met le doigt sur ce qu’elles ont à apporter au monde. Justement cette puissance mêlée à cette délicatesse. A mille lieu de la binarité basique et claudiquante qui nous entoure. Une prise de hauteur bienvenue.