Cet article aurait pu s’appeller « Le cinéma de l’ère Obama 2 » en référence au précédent post publié mais j’ai tenté de choisir un titre moins redondant et plus accrocheur.
Si je ne profite par des journées du Patrimoine « pour de vrai », j’aurais en tout cas visité la Maison Blanche de long en large par le biais du cinéma. Le Majordome nous emmène dans les couloirs, les cuisines et le bureau oval de la Maison Blanche et White House Down nous perd dans les labyrinthes de ce même lieu.
Vous l’aurez sans doute remarqué, j’aime faire le grand écart entre films français (pseudo) intellos et gros blockbuster US : ma semaine ciné vient assez bien illustrer ce fait.
Le casting déjà m’intriguait et le pitch aussi. Dans cette Amérique post 9/11, cette Amérique qui se pose aujourd’hui encore la question d’entrer dans une énième et nouvelle guerre, j’étais curieuse de voir comment un réal US se donnait les moyens de traiter ce sujet encore tabou : attaquer la Maison Blanche, s’en prendre au Président lui même.
Je vous le donne en mille : en n’y allant pas par quatre chemins ! Rien ne semble l’effrayer ce Roland Emmerich. Il met ce haut lieu de la Politique US dans un piètre état à base de bombardements, grosses bastons et artillerie lourde.
Les gentils sont en fait les méchants, on ne sait plus trop qui croire dans cette course contre la montre.
La vraie cible est le Président (incarné ici par Jamie Foxx, bon comme à son habitude) qui mèle humour, sérieux, sexytude et convictions : autant dire, qu’il fait un bon Obama à l’écran !
Un Obama qui s’en va en guerre d’ailleurs et qui n’hésite pas à tirer quelques coups lorsque cela est nécessaire (bon si, il a quelques états d’âme au début) mais que voulez-vous il faut bien sauver sa peau…
Vous vous en doutez, rien de folichon à ressortir de ce film popcorn si ce n’est la certitude que le ciné US prend plaisir à jouer avec ses démons et que rien ne semble être taboo : les avions sont de la partie, les explosions aussi comme pour tenter d’exorciser la peur, le trauma causé par des années de lutte contre le terrorisme.
Il semble que le fait de coucher sur papier toutes les peurs des US et de les porter à l’écran agisse tel un bon pansement. Si cela se passe au cinéma, pourquoi alors imaginer que cela se passera à nouveau « en vrai » ?
C’est en quelque sorte ce que je retire du film. Ah oui, et aussi le fait que Barack a toute une collection de Jordan dernier cri ! Tellement dans le coup ce Président US !