Anora est la palme d’or de ce 77ème festival de Cannes. Et c’est une bien belle palme.
Fraiche, très GenZ et amplement méritée cinématographiquement parlant, tant le film mélange les genres.
Tout à la fois romcom, film de gangsters ou encore comédie, on sent l’inspiration des frères Coen, et tout dans ce film est pour me réjouir.
A commencer par son actrice phare Mikey Madison que j’ai découverte et grandement remarquée dans Once Upon A Time In Hollywood de Tarantino. Elle irradie ici dans le rôle de cette travailleuse du sexe tout à la fois délicate et nature peinture. On la sent écorchée mais ayant encore assez d’estime de soi pour ne pas se laisser embarquer là ou elle ne souhaite aller.
Anora c’est la Pretty Woman nouvelle génération. Soit l’histoire d’amour d’une danseuse de pole dance et du fils d’un oligarque, champion de la fête et des paradis artificiels.
Anora est avant toute chose une jeune femme courageuse tentant de survivre dans un monde sexiste dans lequel elle évolue avec grâce.
Plus encore que sexiste, capitaliste et dans tous les cas brutal. Ici les hommes sont en fait réduit à néant, ils sont bons à payer lorsqu’ils ont de l’argent, à jouer de leurs gros bras lorsqu’ils en ont ou encore à suivre leur femme tél des toutous mal dégrossis. Les puissants sont pathétiques et dépeints comme tels lorsque ceux que la société place en bas ont encore des idéaux, des valeurs. Et un chemin de vie.
Un magnifique et vibrant hommage rendu aux travailleurs du sexe dont l’invisibilisation par la société doit cesser.