Le film s’ouvre de la plus belle des manières. Dans une image stylisée à la Hopper, Claire Denis filme ses acteurs, amoureux, enlacés, dans une mer si calme et bleue qu’elle nous laisserait penser que plus rien n’existe autour.
De l’art de filmer l’amour.
Et puis, très vite, tout se délite. Le couple qui m’avait semblé si beau en vient à m’agacer dans ce quotidien confus et troublé par le retour d’un ex ami et amant, laissé de côté mais pas oublié.
Juliette Binoche surjoue et minaude dans le rôle de la grande amoureuse qui se donne corps et âme lorsque Vincent Lindon donne le minimum syndical.
Elle qui semble de prime abord mener la barque nous apparait alors comme perdue, en proie à de grandes peurs « ai-de seulement déjà été libre un jour dans ma vie » hurlera t-elle agenouillée dans la cuisine lors d’une dispute. Et lui, peu loquace, peu enclin à dire ses émotions, lui qui a enfoui beaucoup de souvenirs, saura prendre la tangente et redéfinir sa vie.
Ne sont pas les plus fragiles ceux que l’on croit.
Ne sont pas les plus forts ceux qui parlent le plus et le plus fort.
En dehors de ça, la réalisation est fine mais le film en lui même ne m’évoque rien si ce n’est une pseudo passion sur papier glacé.
Chiant !