J’ai découvert (en salle) Beetlejuice (le premier opus qui date de 1988)… la semaine dernière. Juste à temps pour voir en salles Beetlejuice Beetlejuice.
C’est donc une quasi double dose coup sur coup pour ma part et avec, ce même « effet doudou » dont parle Marie Sauvion dans sa critique publiée dans Télérama. Les retrouvailles après 38 ans sont forcément teintées d’émotion.
C’est avec un plaisir non dissimulé que je me suis laissée entrainer dans cet univers tout à la fois loufoque, baroque et drôlement fin.
Car oui, si le personnage seul de Beetlejuice évoque la beauferie et les limites d’une masculinité toxique et dangereuse (il voulait tout de même épouser une enfant), le tout est teinté d’une atmosphère réjouissante. De cette scène de diner où toute la tablée est portée par un chant qui résonne encore, à ces incursions dans la maquette ou encore cette traversée du pont…. Ce sont tous ces moments désormais ancrés que l’on retrouve dans le second opus qui reprend les mêmes codes que l’original. A commencer par ce plan de caméra qui nous fait déambuler dans la ville pour arriver devant le manoir familial.
Lydia est toujours à la fenêtre, on l’a quittée jeune fille, elle est désormais mère de famille mais l’on sent bien que le mood est le même. Elle est en rupture avec sa fille comme elle l’était avec sa mère quelques années auparavant.
Ce nouvel opus est savamment dosé et amené. Il nous renvoie vers des tas de détails du premier film et nous offre avec, l’idée d’une madeleine de Proust. Il nous emmène également vers un ailleurs, avec en tête de proue le personnage de Monica Bellucci qui illustre la prise de pouvoir des femmes au fil des décennies. Elle se voit offrir à ce titre une sublime entrée en scène. Nulle doute que l’on verra à Halloween de nombreux déguisements issus de son personnage !
Avec Beetlejuice Beetlejuice, Tim Burton nous offre en fait une suite dans la plus pure lignée de son oeuvre originale, teintée de la juste dose de modernité, sans aucun effet ostentatoire. L’aspect vintage garde sa place pour un équilibre entre nostalgie et retrouvailles parfaitement dosé.
Le meilleur d’hier et d’aujourd’hui.