Le Festival, pardonnez moi du peu, c’est à vous dégouter des stars quand même ! J’essaye d’être tolérante et de me dire que chacun vient y trouver le plaisir qu’il souhaite mais je balance, j’ose : je trouve lourds, très lourds ceux qui ne viennent que pour croiser de la star. Encore, j’éprouverais le plus grand respect pour celui ou celle qui se lance pour objectif de rencontrer « pour de vrai », interviewer ou encore partager un vrai moment avec une star mais excusez moi… bloquer le passage pour n’apercevoir qu’un cheveu (et encore je suis gentille) de la star en question… là je ne vois pas l’intérêt.
Il faut les voir, perchés sur leurs escabeaux et prêts à tout pour se hisser sur les rambardes.
Lorsque je vous dis que la rue est bloquée, c’est qu’elle est bloquée.
Voici la journée type :
– 8h/10h : personne dans les rues
– 10h/17h : la Croisette et la plage se remplissent, ce qui est fort agréable. Je suis toujours d’accord pour dire que l’ambiance est plus que charmante
– 17h/19h30 : HORREUR : la rue principale bloquée, il faut 20 minutes pour faire 3 pas… Les gens souvent habillés sur leur 31 (en espérant sans doute passer les rambardes et « grimper », eux aussi, les marches) déçus de ne pas croiser « leur star » deviennent agressifs, sont alcoolisés parfois… bref, une ambiance qui va à l’encontre de l’esprit du Festival qu se veut : convivial, ouvert et surtout culturel.
Et puis, il y a le pendant de cette catégorie de personnes, il y a ceux qui sont là pour le cinéma, cinéma only et le look, ils n’en n’ont que faire. Sur le papier il est indiqué qu’une tenue de soirée est exigée pour les séances du soir et qu’une « tenue correcte suffit » pour les séances de la journée. J’en ai vu des paires de tong, des shorts et des marcels pourtant ! Vas comprendre, pour certains seul le coté cinéphile compte !
Enfin, une chose qui me marque fortement depuis le jour 1 du Festival c’est la réelle instantanéité de l’action. En effet, tout va vite : la star est là, elle n’est plus là, il faut saisir l’instant. De même, je parlais de ces gens qui attendent des heures, postés devant les marches. La montée des marches ne doit durer en vérité qu’une heure par jour à tout casser… Dès lors que la dernière star à franchi la dernière marche… hop on retire la moquette et on en met une toute neuve pour la montée du lendemain…
Que ne ferions-nous pas pour quelques instants de Glamour, car oui, clairement il ne s’agit que de brefs instants, même ici à Cannes.