L’aventure se poursuit avec cette même finalité : voir des films que je ne verrais jamais à Paris, en temps dit « normal ».
Bien que me réclamant du monde de la cinéphilie ( !) je continue tout de même à sacrément choisir les films que je vois. J’entends par là que je ne m’aventure pas vraiment dans des contrées inconnues et ne vais voir que les films qui me font envie et dont je connais des contours.
Cannes me permet justement de palier à cela et j’en suis ravie.
Dernier exemple en date, pas plus tard que ce matin, ou hier soir plutôt. En papotant dans une file d’attente, l’on me conseille vivement « The Lobster » ce film grec en compétition officielle. Franchement, je l’avais déjà écarté mais la ferveur de ce monsieur qui évoque le réal, la qualité de son film précédent etc ainsi que les retours que je lis sur Twitter ne font qu’attiser ma curiosité.
Ni une ni deux je décide d’aller voir ce film et quelle ne fut pas ma stupéfaction ! J’ai adoré, rien de moins. Ce film est tout simplement génial et m’a donné une nouvelle belle leçon de cinéma. Le film aborde un thème jamais vraiment traité au cinéma, c’est en fait du « jamais vu ailleurs », ça bouscule les codes et ça atteint des sommets d’absurdité (dans le bon sens du terme) sans précédent. Je valide à 100% et suis ravie de cette belle découverte.
Mon ravissement est par contre moindre pour le premier film de Natalie Portman. Mon ravissement est totalement absent pour la façon dont les choses se sont passées niveau organisation pour cette projection. Une longue attente dans des conditions déplorables (je veux bien faire la queue mais être agglutinée littéralement et ce, pendant plus de deux heures durant, je dis que c’est limite. Nous sommes des amoureux du cinéma pas des bœufs non plus.
Bref, une séance en demi teinte en présence de Miss Portman qui nous a présenté son film et Ethan Coen (oui l’un des deux frères Coen, membre du jury).
Alors on voit quoi à Cannes ?
The lobster de Yorgos Lanthimos film en compétition officielle
- Le synopsis déjà est génial. Dans un futur proche le couple est le socle social obligatoire et les célibataires sont arrêtés et mis en centre de détention. Ils ont ensuite une quarantaine de jours pour tomber amoureux et former un couple assortis : comprenez ayant un point commun (par exemple deux myope, deux amateurs de fromages ou encore deux danseurs de claquettes…) si la personne échoue elle sera alors transformée en l’animal de son choix, pour l’éternité.
- Il y a donc de la loufoquerie et il faut accepter de se laisser prendre au jeu. On est au cœur de l’absurde mais ça marche complétement. J’ai totalement cru à cette histoire qui corrobore pas mal avec la réalité de nos sociétés ou le couple tend à être la seule reconnaissance familiale et où le célibat s’il n’est pas vu comme une tare est tout de même bien suspect (si si je vous assure !)
- L’on suit le parcours de cet homme (excellent Colin Farrel que je prenais pour un naze jusque là !) tout juste séparé qui fait donc son possible (au risque de tricher juste un peu) pour trouver la femme qui lui correspondra.
- Dans ce film les célibataires vivent d’ailleurs en autarcie en plein milieu de la forêt tels des parias de la société
- Le thème de ce film est complètement loufoque mais la précision du scénario fait que jamais rien ne semble ridicule. C’est franchement brillant.
- Enfin, sans vous dévoiler la fin, le film est bel et bien un merveilleux focus sur le couple : ce binôme composé de deux inconnus s’attirant par une imperfection infaillible.
- J’ai adoré !
A story of love and darkness de Natalie Portman, séance spéciale, film hors compétition
- Il s’agit d’un film israélien qui parle d’Israel en hébreu.
- Un papi se souvient de son enfance et de sa mère malade car confrontée à des chocs perpétuels
- Pour le dire clairement, je n’ai pas du tout aimé. Je suis restée de marbre ou de glace, à votre convenance, devant ce premier film dont je salue tout de même la réalisation. J’ai un grand respect pour tous les réalisateurs. Créer une œuvre telle qu’un film est une sacrée entreprise.
- Mais jamais je n’ai été embarquée dans cette histoire qui m’a clairement laissée sur le chemin.
- J’ai pourtant entendu qu’on reniflait dernière fois, elle en a donc touchés certains mais j’ai surtout vu la trentaine de personnes ayant quitté la salle en pleine séance (malgré la présence de Natalie Portman, son mari, Ethan Coen et toute la clique dans la salle).
- Bref je pourrais écrire encore et encore et vous mettre plein de « bullet points » mais ce serait pour tourner en rond. Je ne sais précisément pas du tout quoi ressortir de ce film adapté d’un roman d’Amos Oz.
- J’aurais cru Natalie P plus « rock n roll » elle semble plongée dans une philosophie lyrique qui ne correspond pas à mes attentes cinématographiques
NB : Les amis ne pensez pas que je ne fais les choses qu’à moitié. Je peaufinerai ces articles dès que possible et les agrémenterai de photos et autres bandes annonces des films dont je vous parle. Toutes les infos sont sur le site officiel du Festival.