Me revoilà en train de fouler celle que l’on nomme « la plus belle avenue du Monde » à la découverte de films divers, anciens ou nouveaux, insolites ou plus classiques. J’ai donc la joie (et la fierté je dois dire car c’est tout de même la première fois que le nom du blog Barbara Fait Son Cinéma est associé à la mention « presse online ») de participer au Champs Elysées Film Festival.
Vous vous souvenez peut-être que ce festival se déroulant, comme son nom l’indique, dans les divers cinéma de l’Avenue m’avait enthousiasmé il y a deux ans et m’avait permis de découvrir des films tels que Elle s’en va ou encore d’assister à la master class de Cédric Klapisch : de bons souvenirs qui avait participé à faire grandir encore plus mon amour pour les festivals et pour le cinéma.
Le CE film festival comme on l’appelle dans le jargon est un festival fort agréable, presque bon enfant où règne une belle ambiance simple et qui permet à tous les amoureux du cinéma de partager des moments forts, marquants et conviviaux.
C’est ainsi que j’ai eu le plaisir de découvrir deux films français en avant première et de re (re re re re re re) voir L’exorciste pour une séance de minuit pour laquelle j’étais supra excitée !
La résistance de l’air est un film qui offre le premier rôle à Reda Kateb et Reda fait partie des acteurs dont je suis le parcours de près et pour lesquels je vais au cinéma quasi les yeux fermés sachant que s’il a accepté le film en question alors ce dernier aura de grandes chances de me plaire. Cela dit il y a parfois des couac. Celui n’en n’est pas un, pas à ce point, mais je n’irai pas jusqu’à dire que je défends bec et ongle ce film parfois plat. Au fond je ne suis pas certaine qu’il s’agisse de platitude mais j’ai eu cette sensation quelque peu désagréable que ce que je voyais, je l’avais déjà vu. Il n’y a rien dans ce film que je n’aie jamais ressenti avant et je dois dire que cela m’a quelque peu gêné. Reda apporte un supplément d’âme à cet homme dont la vie bascule soudain alors qu’il décide de suivre la route autrefois empruntée par un père peu cadré. Il est question de transmission et de cette fameuse réflexion sur le bonheur et la possession. C’est écrit par Thomas Bidegain et Noé Debré, les deux accolytes et scénaristes du grand Jacques Audiard. Le film sera en salle ce mercredi 17 juin.
Asphalte est le tout nouveau film de Samuel Benchetrit et Samuel moi je l’aime et j’aime son cinéma ! Je n’avais pas pu voir ce film à Cannes (présenté en séance spéciale, hors compétition) et suis ravie que le CE Film Festival ait pu nous le proposer en avant première. Ce film raconte la parcours de plusieurs personnes, c’est une sorte de film chorale qui fait se rencontrer des gens jeunes ou moins jeunes tous un peu paumés au sein de leur HLM délabré de banlieue. C’est ainsi qu’Isabelle Huppert incarne une comédienne paumée alcolo sur le retour qui va renaitre et retrouver la confiance qui lui manquait au contact d’un jeune ado esseulé (Jules Benchetrit le fils de Samuel et Marie Trintignant, très prometteur) Gustave Kervern (touchant touchant) un mec terne et peu porté sur le monde extérieur et la vie en société va s’éprendre d’une infirmière de nuit déprimée (ça fait beaucoup de déprime tout ça mais je vous assure que le film n’est en rien plombant, on rit de bon cœur) et puis enfin, cette rencontre hasardeuse entre une mère de famille et une jeune astronaute de la NASA dont le retour raté sur Terre l’a projeté sur le toit de cette cité française.
Le casting est riche, assez insolite et génial ! D’Isabelle H, en passant par Valérie Bruni ou encore Gustave Kervern et Michael Pitt et tout ce petit monde cohabite à merveille comme pour nous offrir un amalgame de richesse et de diversité.
En clair il est question dans ce film de rencontres entre personnes que tout semble opposer mais il est surtout question de cette magie qui peut opérer lorsque l’on choisit de faire confiance, de se livrer, de se laisser aller à la rencontre avec l’autre. C’est franchement beau, simple, pur et ce film nous rappelle l’importance de la rencontre et de l’ouverture à l’autre. Ce film nous montre surtout que les barrières qui pourraient nous séparer : les langues, les religions, les cultures, l’éducation… ne sont rien d’autres que des liens pour peu que l’on passe outre les différences qui pourraient nous placer dans des cases, des castes opposées. Définitivement un film d’une grande humanité. Et cette fin ! Je l’ai terriblement aimée, là comme pour nous signifier qu’il nous advient de toujours rester dans le concret et dans le réel. Le film sera en salle en octobre prochain.
Et puis donc l’Exorciste, film vu et revu que j’ai eu le plaisir de découvrir sur grand écran lors d’une séance de minuit (quel bonheur que les séances de minuit, je suis pour qu’elles réapparaissent dans nos cinémas). Vous imaginerez aisément l’ambiance qui régnait dans la salle ! Entre frayeur et excitation ! Définitivement un temps fort du festival.
Attention âmes sensibles s’abstenir
Je vais à nouveau fouler l’avenue ce jour et ce jusque mardi soir, jour de clôture du festival. Je ne manquerai pas de partager mes aventures avec vous.
Comme toujours, vous savez que vous pouvez suivre en live mon programme et mon ressenti à chaud des films que je vois sur Twitter.
A très vite !
Bon dimanche à tous