The Feeling That the Time for Doing Something Has Passed de Joanna Arnow présenté à la Quinzaine des cinéastes.
Oh la purge !
N’est pas Woody Allen ou Greta Gerwig qui veut !
Ce regard expérimental sur la relation BDSM d’une trentenaire m’a totalement agacée.
Rien n’est subtile, tout est lourd.
Sous couvert d’un sujet à fort potentiel queer et intello, la réal (qui semble s’inspirer de sa propre histoire, soit) nous livre un ersatz de film indé.
On ne sait jamais trop si elle assume ou a honte. Si elle juge ou se moque… Le propos est au final d’un classicisme sans nom. On tente des expériences, on s’amuse tant qu’on se cherche pour au final n’avoir qu’un but : se caser avec un homme qui nous comblera sur tous les plans.
Au secours !
Circulez, il n’y a rien à voir.
Le temps d’aimer de Katell Quillévéré, projeté en sélection Cannes première (hors compétition)
C’est l’histoire d’un amour. D’un amour qui répare d’abord, et qui ouvre au monde, et finalement à soi même.
Sous couvert d’un conte romanesque, la réal qui signe ici son quatrième film nous livre un vibrant film d’époque qui avance dans le temps et parcourt la vie.
On suit alors le parcours de cette jeune femme, maman solo au sortir de la guerre qui vit quasi recluse du fait de la honte de son passé. Elle a eu un enfant d’un allemand, lors de la guerre. Plutôt mal perçu à l’époque.
Sa rencontre avec François, un étudiant de bonne famille va lui ouvrir un horizon plus clément, un avenir de tous les possibles.
Le film dit qu’il est possible de s’aimer au-delà des modèles imposés par la société, aussi puritaine, homophobe et normative soit-elle. Cette famille nous dit des choses très importantes sur notre époque et sur le couple, et tout cela est en grande partie dit hors champ. Ce qui fait la force du film.
C’est ce qui m’a plu dans ce film au long cours qui dit une vie, en somme.
May December de Todd Haynes, présenté en compétition officielle
L’un des films que j’attendais le plus… Et quelle ne fut pas ma déception.
Si ce n’est le plaisir de retrouver Natalie Portman et Julianne Moore sur grand écran, rien dans cet opus ne m’a véritablement accroché.
Pas même cette histoire de couple, de double… Quel intérêt ? Le personnage de Julianne Moore est mariée à un homme de 23 ans son cadet… Qu’elle a rencontré lorsqu’elle avait 36 ans et lui… 13. Cela avait créé une onde de choc à l’époque et l’on pouvait s’attendre à un film quelque peu plus polémique, si ce n’est tendancieux… Il n’en est rien,
D’un point de vue purement cinématographique non plus, je n’ai pas vue un grand intérêt au film.
Définitivement, le cinéma de Todd Haynes ne me touche pas. Je passe à côté de la hype de ce réal (toutes les séances de projection étaient bondées). Je reste hors de portée de son univers. Déjà Carol m’avait fait cet effet. Peut-être le temps fera t-il son oeuvre et me livrera les secrets de ce que perçoivent ses plus fervents admirateurs.
En attendant, je passe mon tour.