Les femmes au balcon ou le féminisme à son apogée. Ici les femmes se baladent dans la rue chemise ouverte et poitrine apparente. Elles sont libres de leurs actes et en proie à une vraie rebellion quant il s’agit se faire entendre leur voix. Elles ne reculent devant rien. Le militantisme est acerbe et exacerbé. Mais plein de joie et de rires. C’est là, la marque de fabrique de Noémie Merland qui entend donner à ces femmes, à toutes les femmes, la possibilité de dire leurs maux et de les panser.
Car ces femmes, celles qu’elle montre sont vives et drôles et pleines d’une fougue de vie mais sont surtout meurtries par des histoires passées peu reluisantes qui impliquent la violence verbale et / ou physique (souvent les deux) des hommes.
C’est coloré et jouissif. Touchant aussi, et empreint d’une folie douce bienvenue. On aime ce mouvement de libération de la femme !
À sa sortie d’un centre de détention pour mineurs, Wellington se retrouve seul et à la dérive dans les rues de São Paulo. Dans un cinéma X, il fait la rencontre de Ronaldo, un homme mûr qui lui enseigne de nouvelles façons de survivre. Le film narre leur histoire naissante faite de moments à deux durant lesquels ils se découvrent et, peu à peu se laissent aller à quelques sentiments naissants. La délicatesse est grande.
Peu à peu, leur relation se transforme en passion conflictuelle. L’un s’oppose à l’autre, la jalousie s’immisce entre eux et l’amour s’effrite.
Ce qui est certain c’est qu’il ne mourra jamais, mais comme souvent, c’est la vie même, le quotidien semé d’embuches et la vie qui nous rattrapent et nous blessent, nous éloignent…
Une très belle ode à ces hommes gays, emplis d’une dose d’amour très prégnante, et surtout d’un manque d’amour fou.
The Shrouds / Les linceuls
Cronenberg is back et Vincent à ses côtés, accompagné de Diane Kruger qui joue ici plusieurs rôles.
Franchement, je ferai court tant rien ne va dans ce film, d’une lourdeur assez pénible.
Karsh est inconsolable depuis le décès de son épouse. Il invente alors un système révolutionnaire et controversé, GraveTech, qui permet aux vivants de se connecter à leurs chers disparus dans leurs linceuls.
Je vous l’accorde, l’idée de départ est plutôt bonne… Et c’est sans doute le film le plus personnel de Cronenberg. D’ailleurs Cassel ressemble à Cronenberg : gros message !