AMHA (A Mon Humble Avis), Festivals de Cinéma

Cannes 2024 – J5

Posted by Barbara GOVAERTS

Spectateurs ! est un film documentaire signé Arnaud Desplechin qui questionne notre rapport au cinéma.

Qu’est-ce que c’est, aller au cinéma ? Pourquoi y allons-nous depuis plus de 100 ans ?

Ce film est une véritable célébration du 7ème art.

Le réal fait une fois de plus renaitre son personnage récurent, Paul Dédalus, ici dans son jeune âge, comme pour le plonger dans un roman d’apprentissage.

Qu’est ce que c’est alors qu’être spectateur ? Que de devenir cinéphile ? Arnaud Desplechin nous dit et nous montre à quel point notre oeil s’affine à mesure que l’on regarde des films.

Ce sont au final des tonnes d’images qui nous emportent. La magie de ces fameuses 24 images par seconde qui nous disent tant du monde au sein duquel nous évoluons.

Le roman de Jim est un des films que j’ai préféré voir à Cannes.

Karim Leklou y cotoie Laetitia Doesh et tous les deux forment un duo qui m’a profondément émue.

Ce film c’est déjà leur rencontre fortuite mais puissante qui crée les bases d’une union de bonne entente : elle est enceinte, lui accepte de partager sa vie et d’élever l’enfant à ses côtés.

Forcément, des liens se nouent, aussi bien au sein du couple, qu’entre la mère et son enfant et entre l’homme et l’enfant… Si bien que le jour ou le géniteur réapparaît, l’équation change.

Le film tisse sa toile autour de cette fameuse équation et il est ténu, et délicat comme vous le verrez rarement.

Karim Leklou confirme qu’il est divin dans ce type de rôle sur le fil, il émane de sa personne une vraie bonté. C’est rare, et c’est si agréable et rassurant à voir.

Motel Destino est un film visuellement neonisé et par extension plutôt coloré et joli à regarder mais surtout vain.

A l’heure où j’écris ces lignes (soit le 12 juillet), il ne m’en reste pratiquement rien. Si ce n’est cette faible ambiance excitante d’un hôtel de passes en pleine canicule.

Pour la vraie subversion, on repassera.

Maria ou l’histoire romancée de cette fameuse scène de tournage « butterisée ».

Le film narre le tournage du Dernier Tango à Paris au court duquel la jeune actrice Maria Schneider aurait été abusée physiquement par l’acteur Marlon Brando sous le regard aucunement perturbé et prémédité du réalisateur Bernardo Bertolucci. L’affaire fit les gros titres de la presse à l’époque et est revenue sur le devant de la scène avec la sortie de l’ouvrage de sa cousine Vanessa.

Si le sujet des abus ayant eu / ayant court sur les plateau de cinéma se doivent d’être portés à la connaissance de tous, le film joue alors un rôle clé.

Dommage cependant qu’il soit si pauvre d’un point de vue cinématographique.

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