J’imagine qu’à l’heure où j’écris ces lignes la grande pancarte, les nombreux mètres de tapis rouge et les barrières de sécurité ont retrouvé leurs pénates.
Finito le Festival de Cannes, la ville reprend ses droits.
Si le Festival a dit son dernier mot dans la capitale du cinéma, ce n’est pas vraiment le cas dans les salles obscures du monde entier.
Ici en tout cas, à Paris, je peux vous dire que les amoureux du cinéma peuvent se régaler : outre « Cannes à Paris » organisé par Gaumont dont je vous ai largement parlé, il y a aussi la reprise des films des diverses sélections du Festival : Un Certain Regard au cinéma Reflet Médicis et La Quinzaine des réalisateurs au Forum des images, sans parler des soirées de cinéma arts et essais et autres avant-premières : oui, nous sommes vernis.
C’est ainsi que, sitôt mon Cannes à Paris terminé, j’ai été invitée par l’équipe du Septième continent à une soirée de projection et de discussion.
Le Septième Continent est un collectif de passionnés du septième art dont l’ambition est de mettre en lumière de jeunes talents réalisateurs. Pour avoir échangé avec l’un des membres de l’asso, je puis vous dire que leur projet est intéressant et bien ficelé : il me semble que cela ne ferait de mal à personne que d’attirer le grand public sur les traces du cinéma d’art et essai, vu jusque là comme étant élitiste et réservé aux seuls cinéphiles avertis.
Au programme, des soirées thématiques, parainées par des grands noms du cinéma contemporain – Bertrand Bonello a introduit celle d’hier soir – durant lesquelles deux films sont projetés, suivis d’un échange avec le réalisateur et d’un cocktail dinatoire sur la terrasse du cinéma Etoile Lilas. La thématique n’était autre que « territoires » et nous a permis de découvrir deux films sur Andorre et Orléans. Des approches différentes pour chacun d’entre eux mais une certaine force qui s’en dégage. Une volonté de montrer les travers d’une société marquée par l’argent, la consommation à outrance (Andorre) et, dans un style tout autre, un jeu abile de comparaison entre l’Histoire et le présent (Orléans).
Prometteur est le terme qui me revient en tête lorsque je repense à cette soirée, tant concernant les jeunes talents mis en avant que ce projet ambitieux mais viable, tant il me semble urgent de rendre la culture, quelle qu’elle soit, ouverte à tous.
Le teaser du Septième continent