D’où que vous veniez, quoi que vous fassiez : je m’adresse à vous ce soir sans aucune forme de discrimination qu’elle quelle soit. Ca c’est ce que je pense bien sûr, ce dont je me réclame (très sincèrement cela dit) mais qui peut se targuer d’être toujours au clair avec ses idées et ses paroles qui parfois laissent échapper des dires si ce n’est racistes, en proie à des clichés et autres idées reçues qui ont la peau dure.
Si aujourd’hui le racisme au sens fort et historique du terme semble, sur le papier, avoir disparu, force est de constater qu’il existe toujours, au coeur de nos sociétés, et qu’il nous pousse encore et toujours à nous questionner sur nos pensées et nos actions.
C’est vers ce questionnement que nous emmène Dear White People, un film qui retrace l’histoire d’étudiants américains, blancs et noirs, qui s’opposent avec en fond l’Amérique d’Obama que l’on connait (croit connaitre ?) et cette quête identitaire qui, à un moment ou à un autre de notre vie, vient nous titiller.
Si le film n’est, à mon sens, pas abouti et assez mal maîtrisé (j’avoue avoir trouvé, parfois, le temps long et n’être jamais véritablement entrée dans le film, la faute à une réal mal gérée ?) il a le mérite d’évoquer le sujet du racisme ambiant trop peu traité au cinéma. Ce racisme que l’on aimerait pouvoir mettre de côté mais qui est bel et bien présent. A ceux qui pourraient croire que l’élection d’un président noir aurait permis de lever le tabou sur le racisme ambiant et surtout de l’enrayer, ce film vient leur rappeler que la route est encore longue pour enterrer les inégalités et autres clichés qui peuplent notre quotidien.
Au final, c’est le racisme dans toutes ses formes, qu’aborde et critique le film. Ce racisme qui veut diviser les gens quelqu’ils soient : hétéro, homo, noirs, rouge, bleus… hommes, femmes… Dear White People nous rappelle l’importance du bien vivre ensemble et de l’enrichissement par l’échange, source première de réflexion et d’ouverture des esprits.