Oui je sais, il y a du laisser aller. Mais voyez-vous, après une période faste, très faste même (Cannes puis post Cannes), il n’y a plus, depuis deux semaines, de films qui me branchent véritablement.
Cela ne m’a pas empêché d’aller en découvrir deux, très différents l’un de l’autre mais tout aussi chiants l’un que l’autre.
Pour se « décontracter » (oui ça m’arrive de ne vouloir aller au ciné que pour me détendre, parfois) et parce que le seul horaire qui convenait était celui de ce film, et puis aussi un peu, il faut le dire, parce que cette comédie à la française légère et pétillante nous branchait assez, j’ai donc été amenée à voir L’ex de ma vie.
Erreur, grosse erreur de jugement ! Cette « petite » comédie n’est en rien légère, encore moins pétillante. Elle est juste affreusement ennuyeuse, plate, lourde, ridicule, attendue, mal jouée… Je m’arrête là mais pourrais continuer ainsi.
Le pire c’est que ça m’embête de dire ça car Gégé Nakache est clairement la copine qu’on a envie d’avoir, elle pétille, elle est sympa (ça se voit) et rigolote mais aussi et surtout mal dirigée dans cette comédie sans relief.
PS : Point non négligeable pour lequel j’aimerais obtenir une réponse : qui ferait semblant de jouer aussi mal du violon ?
Non vraiment, ça ne passe pas du tout.
(Maintenant que j’ai fini de vous parler de ce film, j’ai le droit de dire que j’ai fermé les yeux au moins 20 bonnes minutes pendant le film ? ndrl)
L’autre film en question n’est autre que Jersey Boys de Clint Eastwood. Là aussi ça m’embête beaucoup de vous parler, comme ça, de façon si succincte et négative d’un film de Clint mais je ne peux faire autrement. Déjà le sujet ne me branchait pas plus que ça (hello le sujet OVER traité). J’ai vu exactement ce à quoi je m’attendais (il m’arrive d’avoir du flair) : un film super académique, sans aucune émotion.
Tout est carré, maîtrisé, traité mais rien ne semble s’en dégager. Ce qui est assez étonnant lorsque l’on connait le cinéma de Monsieur Eastwood et sa volonté de saisir ses spectateurs en les mettant face à une humanité certaine et une grosse dose de sentiments. C’est bien simple s’il n’y avait pas cette scène (courte) durant laquelle il (Clint) se moque d’une nonne (on connait tous si ce n’est cette aversion, ce questionnement que ressent Clint E pour la religion) je n’aurais pas reconnu sa pâte du tout.
Le film se contente de dépeindre ce bien célèbre chemin souvent (parfois) emprunté par les artistes : le « rise and fall » (comprenez : l’ascension rapide suivie d’une chute assez brutale). Oui certes. Mais après ? Je n’ai, à aucun moment, pu mettre ce film, cette histoire en perspective et c’est justement ce qui me gène.
Le fait que le narrateur s’adresse directement à la caméra tout au long du film pour retracer l’histoire de son groupe m’a fait penser à la première saison de la série Sex and the City. Lorsqu’on me connait, on sait que cela est forcément un point positif. Ca restera le seul concernant mon avis sur ce film.