Festivals de Cinéma

Deau Deau Land

Posted by Barbara GOVAERTS

Cette journée festivalière Deauvillaise annuelle devient habituelle, et c’est un pur plaisir.

Je dois tout de même apporter un léger bémol à cette saison 2016, un bémol non pas météorologique (la journée fut ensoleillée et douce) mais plutôt cinématographique puisque la sélection ne m’a pas proposé de pépites, comme ce fut le cas les années précédentes.

Pour vous raconter l’histoire, la journée commence toujours aussi tôt, par un réveil qui résonne à 6h puis par un train (2 en fait, merci la SNCF), une récupération du pass et un réel début des festivités sur les coups de 10h00.

C’est un plaisir toujours aussi grand que de retrouver les jolies rues et façades de cette ville cinéphile. Sans vouloir avoir l’air de trop en faire : il se passe quelque chose à Deauville en temps de festival, une atmosphère souple à la fois douce et très rythmée. C’est bel et bien un festival chic et choc, entre sable fin et salles obscures.

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Chic et choc certes mais parfois chic et flop comme ce fut le cas avec ce premier film visionné qui me donnait vraiment envie : Certain Women. Ce film met en scène Kristen Stewart, Michelle Williams et Laura Dern. Certain Women est le film le plus chiant que j’aie jamais eu à regarder. Rien de moins. Imaginez les terres enneigées du Nord-Américain, une atmosphère morne au possible, des gens en conflit, déprimés, tristes et ternes… Le film se veut naturaliste et ancré dans le réalisme de la vie. Pas de happy end, pas de froufrou. Oh là non ! Ce film m’a fortement déplu. Je ne vois pas l’intérêt d’une œuvre aussi morne et insipide.

Seul un chien court sur pattes m’a permis d’esquisser un sourire mais là aussi, c’est lourd car répétitif, on sent bien que la réal mise sur ce chien pour la dose sympathie de son film. Comme toujours, la magie du cinéma opère et me fascine puisque j’entends, à l’issue de la projection, le retour de spectateurs enthousiastes qui voient dans les films de cette réalisatrice (dont je ne connaissais pas le cinéma), une belle rétrospective de la vie, de l’humanité… Il en faut définitivement pour tous les goûts et c’est cela aussi la magie de « Deau deau land » et des festivals de façon générale : présenter une offre variée qui ravira tantôt les uns puis les autres. La richesse étant d’échanger sur le vif sur l’éventail des œuvres proposées. Non, la seule vraie belle surprise de ce film n’est autre que l’actrice Lily Gladstone que je ne connaissais pas et qui magnifie l’écran ! Elle est d’une pureté et d’une présence assez incroyables. Vite un rôle fait sur mesure pour elle !

https://www.youtube.com/watch?v=ro_Ezzeb-rQ

Pas de pause, juste le temps de me faufiler dans la file du cinéma du casino pour ma projection suivante : The fits. Là aussi un film qui m’intriguait et qui, cette fois, m’a plu. Sans pour autant être un coup de cœur total, cette jolie œuvre d’1 heure 12 (pas besoin de plus parfois pour bien traiter d’un sujet) évoque le sujet délicat du passage de l’enfance à l’âge adolescent. Le film est une allégorie de cette période de découvertes, de transition et j’ai été agréablement surprise d’être surprise ! Sans rien vous révéler bien évidemment, cette réalisation nous réserve un bien joli rebondissement. J’ai trouvé ce scénario bien ficelé. Joie donc d’apprendre que le film a été récompensé par le festival. Ce film nous entraîne dans le quotidien de danseuses et, contrairement au film précédent, nous balance une bonne dose de vie et de vitalité.

A l’heure où la place des femmes dans l’industrie cinématographique est sans cesse questionnée, ces deux films – tous deux – réalisés par des femmes viennent nous prouver qu’elles existent et voilà une très bonne nouvelle, de savoir qu’elles sont mises en lumière par un festival comme celui de Deauville.

Le temps de me poser sur la plage pour profiter des quelques derniers rayons de soleil de cette fin d’été, qu’il est déjà l’heure de repartir (merci encore la SNCF pour ces horaires de trains fabuleux).

Cela dit, j’ai pris ma dose de cinéma US Deauvillais, rien ne peut m’agacer. La transcendance de la bonne humeur de ce pays merveilleux qu’est Deau Deau Land !

 

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