AMHA (A Mon Humble Avis), Festivals de Cinéma

Eat the night

Posted by Barbara GOVAERTS

Je boude ce film depuis sa projection à Cannes.

C’est tout juste si je savais qu’il est question de l’insertion de l’univers du jeu vidéos. J’ai également lu une interview des deux réalisateurs (un couple) sans pour autant qu’elle m’ait marquée. (Je l’ai relue sitôt après avoir vu le film avec beaucoup plus d’intérêt !)

Mais voilà, ce film était resté là, dans un coin de ma tête, et il aura fallu attendre mon retour de vacances et la proposition d’un ami pour enfin aller à sa découverte.

Et quel ne fut pas mon enthousiasme face à ce film !

Il est réussit en de nombreux points. Déjà pour l’incursion dont je parlais, et l’incrustation de l’univers du jeu vidéo. J’aime que cet univers que je ne connais que trop mal et très souvent décrié comme étant une source d’enfermement, de déshumanisation et de pertes de repères sociaux, soit montré comme il est sans doute réellement : une autre façon de voir le monde « de découvrir une nouvelle espère de fleur ou encore une pierre qui brille différemment au soleil » autant dire : une autre approche et vision du monde qui nous entoure, toute en poésie et en verbe. Puisqu’il est question de tapoter sur sa manette mais aussi de parler, d’échanger avec d’autres joueurs.

Cet univers du jeu vidéo est définit par le jeu auquel jouent Pablo et Apo depuis des années. Darknoon : dont le serveur fermera définitivement « ses portes » au solstice d’hiver. Le film évoque alors cette fin du monde. La fin d’une ère au même moment qu’il nous embarque dans les débuts d’une belle histoire d’amour entre Pablo et Night. Une histoire d’amour sobre, et belle, qui tissera sa toile pour nous permettre d’apercevoir la solidité que peut apporter le couple, le duo, lorsqu’il il est basé sur une vraie relation. Ensemble on sent qu’ils peuvent affronter le monde ! Et c’est beau à voir.

Qu’il s’agisse par ailleurs d’une histoire d’amour homosexuelle et que le film n’en fasse jamais un sujet n’en est que plus fort. Enfin un film qui ne place pas ce sujet au centre. On avance !

Le film dit aussi l’amour qui unit un frère et sa plus jeune sœur isolés de leurs parents. Là aussi le sujet est là sans pour autant virer vers le côté social. Le film déroule sa toile délicatement et place son curseur sur la trajectoire de vie de Pablo, Apo et Night : trois jeunes personnes devant avancer face à l’adversité d’une société qui ne fait guère de cadeau.

J’aurais quelques questions sur la fin du film, si ce n’est quelques suggestions ! Mais elle vient dans tous les cas conclure le propos évoqué plus haut. A chacun d’entre nous de trouver notre zone de bonheur, et il est dans la créations de liens d’amitié, d’amour, de travail… peu importe mais dans la création de lien avec l’autre. C’est indispensable car le monde alentour gronde et il fait bon être bien entouré.

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